Dans l’affaire de soupçon de corruption au sein de La Fifa, cette dernière a reconnu ce mardi avoir effectué un virement de 10 millions de dollars mais a assuré que "ni Jérôme Valcke ni aucun haut responsable de la Fifa n’était concerné".
La tension est au rendez-vous au sein de la Fifa depuis mercredi car la balle est dans le camp de la justice après des soupçons de corruption. Comme rapporté par le New York Times ce lundi, le secrétaire général de la Fifa et bras droit de Joseph Blatter, Jérôme Valcke a transféré 10 millions de dollars soit près de 9 millions d’euros sur des comptes gérés par l’ancien vice-président de l’organisation Jack Warner. Ce dernier a été mis en cause par la justice américaine dans un scandale de corruption.
"En 2007, dans le cadre de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud, le gouvernement sud-africain a approuvé un projet de 10 M USD pour aider la diaspora africaine dans les Caraïbes", a annoncé la Fifa dans un communiqué. La Fédération internationale a souligné que cet argent provenait du comité d’organisation du Mondial sud-africain. La Fifa a ajouté que le paiement de cette somme a obtenu l’autorisation du président de la commission des finances et a été exécuté conformément aux règlements de la Fifa.
L’instance mondiale du football a toutefois indiqué que ni le secrétaire général, Jérôme Valcke, ni aucun autre haut responsable de la Fifa ne sont concernés par "l’initiation, l’approbation ou la mise en place de ce projet". D’après le New York Times, le transfert de 10 millions de dollars soit près de 9 millions d’euros a été réalisé en trois tranches entre janvier et mars 2008. Il a été émis depuis un compte de la Fifa et serait "un élément central du scandale de corruption qui engloutit le football mondial" et ses dirigeants.
M. Valcke qui n’a pas été immédiatement mis en cause par la justice américaine, n’est pas non plus cité dans l’acte d’accusation. Mais le New York Times a mentionné que le Français serait "le haut responsable" non identifié qui serait à l’origine du transfert de fonds à Warner. Par ailleurs, Jack Warner, ancien président de la Concacaf (Confédération d’Amérique du nord, centrale et Caraïbes) "a entre autres sollicité et obtenu des pots-de-vin dans le cadre des processus d’attribution des Coupes du monde 1998 et 2010", a révélé la justice américaine.