Le secrétaire d’État au Sport du Royaume-Uni a lancé un appel aux autres pays européens pour se rassembler et lancer un Mondial insoumis à la tutelle de la Fifa.
Un autre mondial dissident sans la tutelle de la Fifa pourrait voir le jour après cette idée lancée par le secrétaire d’État au Sport du Royaume-Uni interrogé lundi lors d’une séance de questions au parlement.
Une décision motivée par le scandale au sein de la Fifa
John Whittingdale a en effet proposé d’organiser une Coupe du monde qui s’écarte totalement de celle organisée tous les quatre ans sous l’égide de la Fifa. Sa décision a été surtout motivée par le scandale de corruption au sein de l’institution basée à Zurich. Le dirigeant anglais a alors lancé un appel afin d’être soutenu par les nations fortes du football européen. "La chose importante, c’est d’essayer de trouver des alliés en Europe pour se joindre à nous sur ce dossier", a indiqué John Whittingdale sur le récit du Figaro ce lundi. Le secrétaire d’État au Sport du Royaume-Uni a expliqué que le moyen sérieux d’organiser une alternative au Mondial déjà existant serait de passer un accord fort à travers l’Europe.
Mettre la pression sur Sepp Blatter
Afin d’accélérer le changement de gouvernance, John Whittingdale a également appelé les sponsors à mettre la pression sur Sepp Blatter, réélu pour la cinquième fois consécutive à la tête de la Fifa vendredi dernier. "Les sponsors de la Fifa doivent bien réfléchir pour savoir s’ils veulent être associés avec une organisation si scandaleuse et discréditée", a-t-il ajouté. Sur ce point, le secrétaire d’Etat a affirmé que Visa a déjà pris position tandis que d’autres partenaires ont témoigné leur mécontentement. D’après John Whittingdale, ils doivent notamment prendre en compte "les dégâts potentiels qu’ils peuvent se faire à eux-mêmes".
Une réunion de l’UEFA vendredi
Alors que les membres de l’UEFA tiendront une réunion extraordinaire vendredi, toutes ces questions pourraient être discutées. Toujours est-il que les membres les plus radicaux de l’association pourraient être sensibles à ces propositions. Le Danois Allan Hansen est par exemple favorable au retrait de l’UEFA, l’instance européenne dirigeant le football, de la Fifa. En revanche, Michel Platini, le président, a déjà déclaré qu’il n’approuvait pas vraiment cette prise de position.