En essayant de résoudre le problème de la tenue de la prochaine CAN, Michel Platini et la CAF se sont brouillés à propos d’une polémique… sur l’Ebola.
Selon Metronews, les grandes décisions du football sont généralement prises par des hommes en costume dans leurs bureaux, au même titre qu’en politique qui est une affaire de rapport de force.
Le bras de fer qui a opposé mercredi la Confédération africaine (CAF) au président de son homologue européen, Michel Platini, illustre cette réalité. La question concerne le fait de savoir si la Coupe d’Afrique des nations (CAN) peut bien avoir lieu au mois de janvier prochain, au Maroc comme initialement prévu, ou dans un autre pays. Le fond du débat est de déterminer s’il n’est pas préférable de la reporter à cause des risques que représente la propagation du virus Ebola.
La polémique a commencé dimanche sur BeIN Sports, où le président de l’UEFA a été invité à donner son avis sur la question. Ce dernier a répondu en disant que "La santé des gens est prioritaire. Il faut avant tout contacter les instances mondiales de la santé." Ce qui n’a pas été du goût de la CAF, à travers un communiqué, elle a laissé entendre que, "Il faudrait se garder de ce qui apparait en tout point comme une ingérence dans des affaires qui concernent d’abord l’Afrique, a réagi l’instance ce mercredi par voie de communiqué. La CAF s’est gardée de se prononcer sur quelque acte de gestion du football européen ou de tout autre continent. Elle tient à réaffirmer qu’elle attache du prix au respect de sa souveraineté et n’entend laisser qui que ce soit interférer dans la gestion de ses affaires."
Michel Platini a réagi quelques heures plus tard en publiant à son tour un communiqué. "Je n’ai jamais interféré dans ces affaires. J’ai clairement dit à trois reprises que tout cela relevait de votre juridiction. Ceci étant dit, votre communiqué est basé sur de fausses informations. Je le considère comme injuste et même insultant. Votre communiqué me blesse. J’attends un retrait immédiat de ces allégations et des excuses formelles."