Hier à Bruxelles, l’Italien Alessandro Petacchi (Lampre) a remporté au sprint la première étape du Tour du France, marquée par plusieurs chutes. A 36 ans, il empoche sa cinquième victoire d’étape sur la Grande Boucle, qu’il n’a pas courue depuis 2004.
Alessandro Petacchi est l’un des plus grands sprinteurs des années 2000 et hier, il a remporté la première étape du Tour de France, sept ans après sa dernière victoire sur la Grande Boucle au temps de son apogée.
L’Italien a réussi à éviter trois chutes et à s’imposer, comme il y a un mois lors de la 4e étape du Tour de Suisse également marquée par une chute dans le final. Il n’était plus venu sur le Tour de France depuis 2004, absent en raison de blessures, de baisse de forme et de non-sélection. Lui-même en avait presque perdu les réflexes.
"Ce matin, j’étais assez nerveux parce que ça faisait tellement longtemps que je n’avais plus disputé d’étapes sur le Tour. Puis en cours d’étape, je me suis rappelé comment ça se passait, je me suis senti mieux, la nervosité est partie", a-t-il raconté.
Alors que les jeunes loups de la nouvelle génération du sprint, tels Mark Cavendish et Tyler Farrar, se frottaient et chutaient à l’approche de la ligne, lui a mené son sprint en vieux briscard.
Le profil de sprinteur d’Alessandro Petacchi est également peu courant. Devenu sprinteur sur le tard, il est plus à l’aise sur des efforts prolongés, comme le puissant coureur d’attaque qu’il a été, "lanceur" de Fabio Baldato à la Fassa Bortolo, où il s’est révélé à partir de 2000. Presque oublié, le gentilhomme de 36 ans, qui compte désormais cinq succès d’étape dans le Tour, n’est pas fini. Il avait marqué son retour au meilleur niveau, l’an passé, en battant Cavendish au Giro. Au coeur d’une chute, le Britannique était absent aux avant-postes dimanche. "J’espère avoir l’occasion de disputer un sprint face à Cavendish. S’il avait été là, ça ne veut pas dire que je n’aurais pas gagné. Aujourd’hui, j’ai réalisé un très très grand sprint", a assuré l’Italien.
Retour sur la première étape :
Hier, la nervosité des 196 concurrents du Tour de France a éclaté, explosé dans les deux derniers kilomètres de la première étape entre Rotterdam et Bruxelles. "Et dans une logique presque implacable, c’est le coureur qui avait le plus de pression sur les épaules, à l’orée d’un sprint massif tant attendu, qui a craqué le premier : invincible depuis deux ans sur le Tour de France, défié par tous ses rivaux après un début de saison moyen (3 victoires), crispé par la chute collective qu’il avait provoqué au Tour de Suisse, le Britannique Mark Cavendish a commis une erreur fatale à moins de deux kilomètres de la ligne". Dans la roue d’un train Columbia qui se préparait à lancer l’Express de l’Ile de Man, le sprinteur est arrivé trop vite dans un virage en épingle et a entraîné plusieurs adversaires (Lorenzetto, Freire) dans sa chute.
Le scénario . Km 1 : échappée de Lars Boom (Rabobank), Maarten Wynants (Quick Step) et Alan Perez (Euskaltel). Km 30 : avance maximum de 7’30’’ pour les échappés. Km 200 : au moment où Boom et Perez sont repris par le peloton, Pliuschin (Katusha) contre-attaque pour rejoindre Wynants (25’’ d’avance). Km 220 : Mark Cavendish chute avec Freire. Km 223 : Farrar se retrouve à terre, victoire de Petacchi.
Source : l’AFP et L’Equipe