Morgan Lagravière est monté sur la deuxième marche du podium de la mythique course "la Solitaire du Figaro" hier. Une performance exceptionnelle pour ce jeune Réunionnais de 25 ans.
Originaire de la Réunion, Morgan Lagravière est arrivé second derrière Yann Eliès lors de la 43 ème édition de la Solitaire du Figaro. Pour ce passionné de voile qui a débuté sa brillante carrière dans les eaux Saint-Pauloises, le challenge est réussi. Mercredi 11 juillet : c’est épuisé, mais heureux qu’il est arrivé à Cherbourg-Octeville la dernière étape de cette course mythique.
486 miles parcourus, des nuits sans sommeil, des rafales de vent indomptables, le climat n’a rien épargné aux participants. Et pourtant, le Réunionnais a tenu bon et il est arrivé deuxième de cette course réputée comme étant très difficile. Il est monté sur la deuxième marche du podium hier et n’a pas hésité à fêter sa victoire. Sociétaire du Club Nautique de Saint-Paul jusqu’en 2005, il réside désormais en Vendée, à Saint-Hilaire, loin de son île natale mais toujours près de la mer.
"Je suis le plus heureux des hommes", a t-il déclaré à son arrivée, se disant "hyper fatigué", mais "super content". Pour lui, "C’est la plus belle victoire sportive de toute ma carrière. Même si ce n’est pas vraiment une victoire puisque je suis 2e."
Si la joie était au rendez-vous, le Réunionnais n’a pas caché le fait que le parcours a été très difficile. "Ça s’est fait dans la souffrance. On a beau dire ce qu’on veut, c’est vraiment une course difficile La Solitaire. Et sur des étapes comme ça, on accuse le coup, toutes ces journées à s’investir et à souffrir au combat avec les petits copains… J’avais l’impression de faire une journée de voile olympique mais version 50 ou 60 heures. Je suis partagé entre ma performance et la fatigue. Mais je suis le plus heureux des hommes, peut-être même plus que Yann aujourd’hui ! ".
Le skipper était tellement harassé qu’il a déclaré ne pas être sûr d’être sur la ligne de départ pour la 44 ème édition l’année prochaine. "Cette deuxième place, elle me va très bien. Je sais que si je reviens et que je fais moins bien, je serais déçu et il faudrait alors que je revienne... J’ai un respect énorme pour Yann Eliès, mais jamais je n’aurai la patience, comme lui, d’attendre 13 ans pour la gagner ! Donc, clairement, aujourd’hui, j’ai envie d’autre chose...".
Source : Le Figaro / Sport.fr