Pour la deuxième fois, les Bleus sont devenus champions d’Europe du relais 4x100 m nage libre messieurs, cinq décennies après son premier sacre.
Frédérick Bousquet, Amaury Leveaux, Jérémy Stravius, et Alain Bernard se sont imposés après avoir mené la course (3 min 13 sec 55 centièmes), devançant l’équipe Italienne (3 min 14 sec 71), et celle de la Russie (3 min 15 sec 13). Les Tricolores n’avaient plus décroché l’or sur ce relais depuis 1962 où l’épreuve collective faisait son entrée dans le programme. A l’époque, Robert Christophe, Gérard Gropez, Alain Gottvallès, et Jean-Pascal Curtillet, étaient devenus les premiers champions d’Europe de l’Histoire, apportant au drapeau bleu/blanc/rouge la première médaille de ces Championnats.
« On a beau dire ce qu’on veut, un titre est un titre »,avoue Alain Bernard, qui a connu des déboires personnelles dans la discipline depuis les J.O de Pékin (2008), en rajoutant : « On a été les meilleurs au moment où il le fallait, un point c’est tout. Ce relais le mérite pour sa persévérance, sa densité, sa diversité. Je ne réalise pas vraiment, mais cette médaille va prendre beaucoup de place. Cela prouve que j’arrive à assumer mon statut de relayeur et jusqu’au bout (ndlr : il prendra sa retraite cet été) je ne lâcherai rien »,rapporte le Parisien.
Pour Stravius : « On attend toujours de ce relais une grosse performance mais on y est allés sans se prendre la tête, sans se poser mille questions ». Quant à Frédérick Bousquet, il préfère relativiser Bousquet :« Cela fait trois ans que je regarde ce relais des tribunes et c’était trop bon de me retrouver parmi eux, souffle le Marseillais, qui disputera également la finale du 50m papillon demain avec Leveaux. Je reste un peu mitigé car j’ai eu l’impression de ne pas trop bien faire et de ne pas mériter ma place. Mais bon, on ne perd pas à cause de moi... Après, on sait très bien qu’on est à deux mois des JO et que tout le monde n’est pas là. Regardez les Russes : ils envoient une équipe jeune, inexpérimentée, qui nous accroche jusqu’au bout. »
« Joli paradoxe », commente le quotidien. En effet la France n’a pas aligné son quatuor de rêve dans le bassin à Debrecen, puisque seuls Leveaux, Bernard et Stravius sont susceptibles d’aller aux J.O. « On est trois du relais des Jeux alors que ceux qui manquent (Agnel, Gilot et Lefert, les trois premiers du 100m NL aux championnats de France de Dunkerque) sont des pointures. L’Australie sera favorite mais nous sommes prétendants au titre », explique Alain Bernard.