L’Allemand Marcel Kittel a arraché la victoire au roi du sprint hier lors de la 12è étape du Tour de France. Dans un esprit très fairplay, Mark Cavendish a reconnu que Kittel est la révélation de cette discipline.
Les amoureux du cyclisme ont pu admirer hier pour la 12è étape de la Grande Boucle, reliant Fougères à Tours, un Cavendish toujours aussi tactique mais aussi un Kittel bien physique qui est parvenu à prendre la roue au roi du sprint.
Ayant toujours été le meilleur de l’épreuve - avec 4 victoires en 2008, 6 en 2009, 5 en 2010 et en 2011, 3 en 2012- Cavendish ne s’attendait probablement pas à être détrôné d’aussi tôt mais la roue a tourné cette fois-ci pour le jeune prodige.
Dans le peloton, on se préserve encore pour le moment de la fatidique expression « l’élève a dépassé son maître » mais la réalité est bien là : l’Allemand de 25 ans totalise actuellement pour cette 100è édition du Tour 3 victoires après celle de la 1ère étape à Bastia et la deuxième à Saint-Malo pour la 10e étape. Et depuis le début de la saison, il aura déjà signé 14 prouesses. Pour sa part, le Britannique de 28 ans n’a remporté qu’un seul sprint depuis le 29 juin.
Certes très déçu, il s’est tout de même montré très fairplayer vis-à-vis de son « successeur », rapporte France TV Sport. « Comme je l’ai dit, Marcel Kittel est la révélation du sprint. Il a simplement été meilleur que moi aujourd’hui. Désolé, je n’ai pas pu finir le travail de l’équipe », a-t-il dit dans un tweet.
A son arrivée, le Français Samuel Dumoulin d’AG2R-La Mondiale qui conclut le top 10 de cette 12è étape, s’est aisément prêté à une évaluation comparative des deux As de la discipline. Selon lui, « Cavendish a été idéalement lancé mais Kittel est vraiment puissant et très très rapide ». « Il fait des sprints énormes », a-t-il rajouté.
Pour le coureur, Kittel est incontestablement « la révélation », qui contrairement au Britannique, « est beaucoup plus sur le physique ». Mais malgré ses qualités, il n’enterrera pas aussi facilement le règne de Cavendish selon encore le Français qui considère toujours le Britannique comme « la référence ». « Il sait soit être emmené soit se sortir de situations plus compliquées. Il a vraiment la vista du sprinteur, l’adresse », a-t-il conclut.
Bref, ce retournement de situation aurait été la plus grosse surprise de cette 12è étape à l’issue de laquelle l’autre Britannique Chris Froome (Sky) a conservé sans trembler son maillot jaune etle Slovaque Peter Sagan, 3è place, le maillot vert. Les deux coureurs français parvenus à se glisser dans les 10 premières arrivées sont Yohann Gène (EUC), 8è, et Samuel Dumoulin (ALM), 10è.