Fort de son record établi au Kilimandjaro avec un chrono de 5h 23’ et 50 secondes ( pour un dénivelé positif de 4240 mètres), Kilian Jornet a définitivement prouvé son talent de coureur au monde sportif. Après avoir signé un véritable exploit sur le toit du monde, le jeune Espagnol âgé de 23 ans s’attaquera à la Diagonale des Fous. Pour lui, le plus dur sera d’affronter la chaleur. Le champion spécialisé dans le ski-alpinisme est en effet plus habitué au froid.
Accompagné d’un cortège de journalistes, Kilian Jornet a fait son entrée cet après-midi sur le Stade de la Redoute, à Saint-Denis. Sous les yeux intrigués de milliers de raideurs et semi-raideurs, le jeune Espagnol a récupéré son dossard. C’est avec le numéro 2636 que le recordman du Kilimandjaro effectuera les 163 km d’un parcours jugé plus difficile que les années précédentes.
Arrivé lundi à la Réunion, Kilian avoue ne pas avoir eu le temps de bien reconnaître le terrain. Toutefois, le jeune homme compte sur les vidéos et la documentation qu’il a parcourues pour gérer son effort durant la course. Pris d’assaut par la presse locale, nationale et internationale, Kilian Jornet a fait part de son bonheur d’être dans notre île et de pouvoir découvrir cette région aux "paysages différents et magnifiques", aux "forêts intenses et sauvages".
Pour le champion qui a effectué l’ascension et la descente du Kilimandjaro en un peu moins de 5h30, c’est avant tout le sentiment de découverte qui l’animera tout au long de cette compétition. Le jeune homme qui fêtera ses 23 printemps le 27 octobre prochain a reconnu la force de ses concurrents "très performants".
Donné comme favori, il a assuré qu’il ferait de son mieux pour évoluer sur ce parcours particulièrement technique (9000 mètres de dénivelé positif) qu’il n’a pas eu le temps de repérer dans son ensemble. Loin d’être inquiété par la nuit et le dénivelé, Kilian Jornet a cependant confié que son principal ennemi serait la météo. Lui qui a bâti son succès sur ses performances en ski-alpinisme craint quelque peu le soleil réunionnais.
Très souriant et accessible, Kilian Jornet s’est volontiers prêté au jeu des photographes, avant de signer des autographes à ses admiratrices les plus dévouées.