A 39 ans, Kelly Slater a réussi l’exploit de remporter le titre mondial pour la 11 ème fois de sa carrière hier à San Francisco. Le surfeur a été sacré meilleur surfeur du monde sur le spot d’Ocean Beach où se déroulait hier l’avant-dernière manche du circuit pro.
Vainqueur cette année des trois manches, Kelly Slater, légende vivante du surf pouvait se contenter de passer deux tours pour surpasser ses deux adversaires directs Owen Wright et Adriano de Souza. A 39 ans, cette légende vivante continue de régner en maître sur le surf mondial et balaye d’une vague la jeune concurrence. Certes, la victoire était plutôt aisée pour le Floridien, mais il a su la sublimer avec une aisance déconcertante et une technicité parfaite. "Gagner ce titre, c’est assez fabuleux", a commenté Kelly Slater savourant ce 11 ème titre.
« Le dixième était beaucoup plus commenté. Tout le monde voulait savoir ce que ça faisait d’en gagner dix. C’était beaucoup plus difficile de ne pas y penser. Je pense qu’une fois ce dixième titre obtenu, ça m’a permis d’être moins stressé cette année sur chaque sortie et d’apprécier la compétition avec moins de distraction », s’est confié celui qu’on surnomme "King Kelly". Cette saison 2011 a été particulièrement brillante pour Slater qui a remporté la victoire d’étape au Gold Coast en Australie, à Teahupoo à Tahiti et à Trestles en Californie. Un parcours gagnant sur toute la ligne couronné par un troisième tour payant à San Francisco.
Le palmarès de l’Américain est définitivement hors norme. Champion du monde en 1992, 1994,1995, 1996, 1997, 1998, l’invincible Slater qui ne laissait aucune chance à ses concurrents avait décidé de se retirer du circuit en 1999, avant de revenir 4 ans plus tard. Deux ans seulement après son retour dans la compétition en 2003, il remporte de nouveau le titre suprême en 2005, 2006, 2008,2010 et 2011. Un équilibre exceptionnel, le Floridien glisse sur les vagues à une vitesse impressionnante, alliant force, énergie et grâce. Très ému, le champion a dédié cette nouvelle victoire à Andy Irons, son rival de toujours disparu il y a un an.