Invité sur le plateau du journal télévisé d’Antenne Réunion, le double vainqueur du Grand Raid est revenu sur sa course. Le vainqueur du Grand Raid 2009 a réitéré son exploit cette année en descendant sous les 24 heures. Il est arrivée au bout de la Diagonale des Fous en 23 heures et 57 minutes.
Julien Chorier était l’invité de Laurence Françoise au journal télévisé de 19h00 d’Antenne Réunion. Le visage du champion était marqué par la fatigue et il affichait sourire discret. Le double vainqueur de la Diagonale des Fous est revenu sur son parcours dans ce Grand Raid.
Votre objectif pour cette course était sans ambiguïté : la course en moins de 24 heures. Mission accomplie ?
Oui, ça a été une mission accomplie dans la difficulté. Les conditions météo ont rendues les chemins difficiles. Mais la mission a été accomplie, la course a été finie et bien finie.
Vous êtes un habitué des grandes courses et votre palmarès est impressionnant. Comment situer le Grand Raid par rapport aux autres courses ?
Ce sont des courses complètement différentes. Elles ont des points communs avec la distance et le dénivelé cumulé qui est proche à chaque fois des 10 000 mètres. Mais autrement, on a des parcours complètement différents. Au tour du Mont Blanc, les chemins sont peut-être plus faciles, il n’y a pas d’altitude. Dans le Colorado, c’était de la très haute altitude. On passait les 4 000 mètres et il y avait beaucoup de neiges. Ici, il n’y a pas de très hautes altitudes, mais il y a énormément de chemins très techniques.
Vous avez déclaré avoir tout fait au niveau de la préparation pour être prêt. Vous allez donc nous dévoiler ce soir la recette Chorier ?
La recette, il n’y en a pas. C’est vraiment une préparation sur toute une saison. Donc en planifiant bien l’objectif, avec des courses de préparation et ce qui est très important des grosses périodes de repos.
Vous avez longtemps été au coude-à-coude avec Freddy Thèvenin. Vous dites même qu’il a été un guide. Vous avez partagé votre victoire avec lui qui a fini cinquième sur cette course.
Non, je ne l’ai pas croisé hier soir. J’aurais bien aimé le voir. Mais c’est vrai qu’on a passé de bons moments ensemble. Dans les moments difficiles il m’a bien épaulé parce que c’était difficile.
Quelle pensée avez-vous pour lui qui a fini cinquième justement ?
Il disait qu’il ne reviendrait peut-être pas l’année prochaine mais dans deux ans. Mais il mérite d’être dans les trois et je lui souhaite de faire un beau Grand Raid. Je pense qu’il a une victoire dans les jambes.
Qu’est-ce qui fait la différence pendant une course, c’est le physique ou c’est le mental ?
Les deux sont très importants mais sur une course comme sur le Grand Raid, je pense que le mental le physique quand même, et peut faire la différence.
S’il fallait choisir entre la 20e édition du Grand Raid et l’Ultra Trail du Mont Blanc l’année prochaine ?
Les deux peuvent être faits. Je ne serai peut-être ni à l’UTMB ni à La Réunion l’année prochaine. Je ne sais pas encore ce que je vais faire comme course l’année prochaine.
Retrouvez l’intégralité de l’interview de Julien Chorier dans la vidéo jointe.