A dix jours du coup d’envoi des JO, la question de la sécurité est toujours aussi prégnante à Londres. Le gouvernement britannique devait consigner 3 500 soldats pour renforcer le dispositif de sécurité.
La presse britannique évoque encore des problèmes de sécurisation des sites alors que les Jeux commencent dans seulement 10 jours.
Selon The Guardian, G4S n’a pu fournir jusqu’ici que 4 000 agents alors que son contrat avec les organisateurs en prévoyait 13 700. Et encore, ces engagés n’auraient même pas eu de formation conséquente pour garantir leur efficacité sur terrain. Ils n’auraient reçu « ni planning, ni uniforme, ni formation à l’utilisation des machines à rayon X », note le quotidien britannique.
Un constat qui a fait réagir le gouvernement. Ce dernier a donc décidé de rajouter 3500 soldats supplémentaires pour assurer la sécurité au niveau des sites sensibles. Une décision saluée lundi par le Comité international olympique (CIO). Ce nouvel apport « assure une tranquillité dans le domaine de la sécurité », estime Jacques Rogge, le président du CIO. Ces soldats « seront prêts à intervenir tout en n’étant pas visibles et ne faisant pas obstruction ’au bon déroulement des Jeux’ », rassure-t-il.
Mais ce problème d’effectif ne serait pas le seul souci du gouvernement actuellement, à en croire aux révélations du quotidien britannique. Des failles sérieuses se trouveraient également au niveau même de la première porte londonienne, l’aéroport d’Heathrow. Les passagers qui devraient être orientés vers les agents du contre-terrorisme pourraient réussir à passer sous le nez des contrôleurs s’inquiète un officier des services frontaliers.
Une crainte bien fondée, juge le journal The Guardian, puisque des individus déjà fichés chez Home Office, le département chargé de l’immigration et de la sécurité intérieure, pour des affaires de terrorisme, auraient réussi à entrer sur le territoire britannique la semaine passée.
La réquisition de ces 3 500 soldats servira donc à renforcer les contrôles aux frontières mais leur formation a été également passée aux cribles par la presse locale. Ils n’auraient reçu qu’une journée d’initiation au lieu de six à huit semaines.
Autant de mauvaises publicités que le gouvernement devra balayer de toute urgence. De son côté, le G4S porte encore le poids de son échec. Hier, son action boursière a chuté de 8,8%, soit une perte d’au moins 50 millions d’€.
Source : 20 minutes