Au lendemain de la publication du rapport sénatorial sur le dopage, Laurent Jalabert a fait savoir par le biais de son avocat qu’il assume aujourd’hui ses responsabilités et en supporte les conséquences.
L’ancien champion cycliste Laurent Jalabert n’a pas mis longtemps pour réagir à la publication du rapport de la
Commission sénatoriale de la lutte antidopage, qui avait inclus son nom dans la liste des coureurs ayant eu recours à l’EPO, durant la Grande Boucle de 1998 et 1999.
"Son nom est cité. Il prend acte de cet état de fait", rapporte son avocat dans un communiqué relayé ce mercredi par Nouvel Observateur.
Le document précise entre autres que "conformément à ses déclarations devant la commission d’enquête sénatoriale, (Laurent Jalabert) renouvelle avoir suivi les prescriptions de l’encadrement médical de ses équipes successives". Ainsi, il "en assume aujourd’hui la responsabilité et en supporte les conséquences" même si "aucun élément de droit ne lui ait été officiellement notifié".
Les numéros d’identification de plusieurs participants du Tour 98 figuraient sur les bordereaux attestant l’usage d’EPO, dont ceux du Mazamétain, de l’Italien Marco Pantani et l’Allemand Jan Ullrich.
A l’époque, le scandale Festina éclatait et des suspicions de dopage visaient également l’équipe ONCE au sein de laquelle Jalabert était le leader principal. Avec toute son équipe, il a abandonné alors le Tour.
"A la fin des années 90, c’était un jeu de massacre, le peloton était engagé dans une fuite en avant permanente. On ne savait plus comment en sortir", a déclaré mardi soir Jacky Durand, l’autre français qui figurait aussi sur la liste noire de la commission sénatoriale.
"Je pense de toute façon que personne n’est dupe", a rajouté l’ancien coureur qui est actuellement consultant sur Eurosport.
A son tour, Laurent Desbiens estime que son compagnon de route "Jacky a parfaitement résumé la situation qui existait en 1998". C’est tout ce que cet ancien cycliste, rattrapé par le même scandale, a voulu déclaré lorsque La Voix du Nord a tenté de sonder sa réaction par rapport à la publication de ce rapport sur la lutte antidopage.
Pour sa part, Laurent Jalabert qui affirme avoir tout fait pour promouvoir le cyclisme français, n’a pas caché son amertume. Selon son avocat, celui-ci "regrette qu’à travers les excès d’une période passée, l’image du cyclisme actuel et celle du Tour de France soient à nouveau entachées".