Les candidats du parti au pouvoir et celui de l’opposition ont tous deux revendiqué la victoire aux élections municipales en Turquie.
Dimanche 31 mars, le représentant du parti au pouvoir en Turquie a déclaré sa victoire aux élections locales à Istanbul, a rapporté RTL. En effet, dans la soirée, Binali Yildirim, ex-Premier ministre et candidat du parti au pouvoir a annoncé qu’il a été élu alors que les chiffres évoqués dans les résultats partiels sont très serrés. Devant ses partisans, il a formulé "nous avons gagné à Istanbul. Je remercie les habitants pour le mandat qu’ils m’ont confié".
L’opposition revendique également sa victoire
Pareillement, le candidat de l’opposition CHP (social-démocrate) et Iyi (droite), Ekrem Imamoglu, a lui aussi revendiqué cette victoire lundi 1 avril. "J’aimerais annoncer aux habitants d’Istanbul et à toute la Turquie que, d’après nos chiffres, il est clair que nous avons gagné Istanbul", a-t-il confirmé. Il a ainsi cité être en tête avec 29 000 voix de plus que son concurrent. Selon ses dires, il est ainsi "impossible" pour l’adversaire de "combler le retard".
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Pourtant, après dépouillement de 98% des urnes, moins de 5 000 voix sur près de 15 millions d’habitants ont séparé les deux candidats, selon l’agence de presse étatique, Anadolu. Les résultats provisoires ont montré que Binali Yildirim était devant à Istanbul avec 48,70% des voix, contre 48,65% pour Ekrem Imamoglu.
Considérées comme déterminant pour la "survie de la nation", ces élections municipales ont eu des allures de référendum pour Recep Tayyip Erdoğan. Son parti AKP est effectivement confronté à une première récession de la Turquie en 10 ans (inflation record et chômage élevé) alors que son succès électoral est basé sur la croissance économique.
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