Invité de RTL ce lundi matin, François Hollande se veut rassurant.
François Hollande a répondu aux questions des journalistes Yves Calvi, Olivier Mazerolle et François Lenglet dans le studio de RTL ce lundi. Il y a évoqué plusieurs sujets brulants auxquels le gouvernement doit faire face.
Croissance de la France
"L’Europe va mieux, la France aussi", s’est réjoui François Hollande. "Nous allons faire 1,1% de croissance. Elle est supérieure à ce qu’elle était l’année dernière", a-t-il précisé.
Le chef d’Etat a reconnu qu’"On a une difficulté, c’est dans le bâtiment et les travaux publics. Nous devons remettre des dispositifs pour soutenir ces activité". Il a alors proposé une réforme du code de travail pour qu’il y ait une adaptation au marché.
Crise Air France
Interrogé sur les violences à Air France, le président de la République a répondu que "La politesse c’est toujours important dans toute relation humaine. Mais ce que j’attends c’est de l’engagement". Il est important, selon le président, de vivre "dans une société apaisée". Il a alors évoqué la conférence sociale qui ne verra pas la participation de la CGT. "L’objet même de la conférence sociale c’est de se donner une feuille de route pour l’année qui vient".
Concernant la décision de la justice sur ces violences au sein de la compagnie aérienne française, le président n’a pas souhaité faire de commentaires. "Si je commence à faire des commentaires, alors je me perdrai parce que je suis attaché à l’indépendance", a-t-il tout simplement lancé. Toutefois, pour apaiser la situation, il a dit "Ensuite, je pense qu’il y a d’autres méthodes mais ce n’est pas à moi de le dire".
Le président a également évoqué le plan de restructuration d’Air France. Il a reconnu qu’"Il peut y avoir des décisions brutales". Mais, "En revanche il y a à Air France un sujet : remettre l’entreprise en capacité d’être compétitive", a-t-il poursuivi. Face aux chiffres, le président de la République a martelé qu’il est nécessaire de continuer le dialogue. Il a alors annoncé qui"Il y a une réunion jeudi et je demande aussi bien à la direction et aux partenaires sociaux d’être responsables. On peut éviter des licenciements à Air France si les pilotes font les efforts nécessaires, la direction aussi, et si les personnels au sol font un effort pour considérer la réalité."
Retraites
Sur le plateau de RTL, le locataire de l’Elysée a également la modification de la durée de cotisation. "A mesure que l’espérance de vie va s’allonger, la durée de cotisation va s’allonger. C’est valable pour le régime général, les retraites complémentaires et les régimes spéciaux", a-t-il annoncé.
Compte personnel de formation
Concernant ce nouveau dispositif de formation à destination des salariés, il a affirmé que "C’est un capital très important qui s’offre au salarié", ajoutant qu’il ne peut pas être privé de ses droits. Il a alors rappelé que le système de fomation a été réformé.
François Hollande a alors soutenu que Pôle emploi "est un service public qui doit être encore amélioré mais qui fonctionne". Le président souhaite que Pole Emploi propose plus de formations.
La présidence et le gouvernement
Lors de cet entretien, le président n’a pas caché sa fierté d’avoir pris les décisions sur la réforme des retraites et la réduction du déficit public.
"Moi quand j’ai à prendre des décisions, je les prends", a-t-il lancé. Il a alors réaffirmé sa conviction "La société française, elle ne se dirige pas comme une armée. Elle n’obéit pas au doigt et à l’oeil comme un chef de guerre que je serai. Je vais jusqu’au bout réformer le pays."
Quant à sa relation avec le premier ministre, François Hollande a soutenu qu’"Entre Manuel Valls et moi, vous n’arriverez pas à faire de distinction. Le premier ministre met en oeuvre la politique gouvernementale".
Pour ce qui est de la candidature de Jean-Yves Le Drian aux régionales, il a annoncé qu’ il l’a "autorisé à pouvoir être candidat et ministre de la Défense, et il assurera parfaitement cette tâche. Ensuite, s’il est élu, il connaît parfaitement la règle, c’est celle du non-cumul". Il alors confié que "Jean-Yves Le Drian est un très bon ministre de la Défense et m’a accompagné dans des décisions très difficiles que j’ai eu à prendre".
Crise au sein de la police
"Nous sommes aujourd’hui face à des délinquants qui sont des criminels, qui ont des armes et qui les utilisent", a annoncé le président. Avec le premier ministre et le ministre de l’intérieur, il a été décidé que le gouvernement fera de la lutte contre le trafic d’armes, une des priorités.
Reconnaissant "l’extrême dangerosité de ce métier. Dans les écoles de polices, tous les moyens doivent être donnés pour les protéger.", le président a déclaré que la police va être équipée de nouveaux moyens.