L’Agence régionale de santé (ARS), la préfecture et le centre hospitalier de Mayotte ont annoncé un dispositif renforcé face à la hausse du nombre de cas de Choléra.
Dans un communiqué publié dimanche 28 avril, l’ARS, la préfecture et le centre hospitalier de Mayotte ont annoncé la hausse du nombre de personnes contaminées par le Choléra. Selon le dernier bilan, "au total, 26 cas confirmés ont été enregistrés depuis le début de l’alerte".
Pour rappel, le premier cas a été a été détecté le 19 mars, chez une personne venue des Comores. La ministre déléguée chargée des Outre-mer a ainsi assuré une stratégie de riposte qui a permis sa détection et sa prise en charge rapide."Toutes les mesures sont prises pour stopper la propagation", a-t-elle renchéri.
Malgré les dispositifs pris, la maladie s’est propagée et vendredi 26 avril, trois premiers cas de choléra autochtones ont été confirmés. Il s’agit des patients qui ont été contaminés sans quitter l’île. Deux jours plus tard, le nombre de cas confirmés a bondi, rapporte France Info.
L’ARS a souligné avoir "renforcé ses interventions de terrain" et créé un centre de dépistage et d’orientation, mis en place samedi. Le but est de contenir et de diminuer le risque dans la commune de Koungou.
"Des opérations de vaccination sont organisées sur le terrain depuis plusieurs jours", a précisé l’agence. Des maraudes sanitaires ont été également instaurées pour assurer une diffusion large des recommandations et d’orienter les personnes vers les dispositifs de vaccination et dépistage.
De son côté, le député LR de Mayotte, Mansour Kamardine a réclamé "un plan de vaccination générale (vaccination volontaire) accessible à tous, notamment aux enfants et aux personnes fragiles".
D’après le centre hospitalier, la première "unité Choléra", capable d’accueillir 14 personnes au maximum, a été saturée dimanche. Ainsi, l’établissement a pris la décision d’ouvrir une deuxième unité au sein du centre médical de référence de Dzoumogné dès lundi pour accueillir de nouveaux patients.
Le directeur général de l’ARS a toutefois reconnu que la situation au centre hospitalier reste très critique au niveau des ressources humaines, notamment aux urgences. "Une vingtaine de personnes, issues de la réserve sanitaire, arriveront de métropole mercredi, en renfort", a-t-elle signifié.
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