Suite à la remise du rapport Gallois et aux annonces faites par le Premier Ministre, les acteurs économiques locaux se sont réunis pour donner leur avis. Ils estiment que les dispositifs annoncés ne sont pas adaptés au contexte économique local.
"Le pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi", traduction du rapport Gallois, comprend un certain nombre de mesures à destination des entreprises. Ces dispositifs qui sont au nombre de 35 s’inscrivent dans le plan de redressement de la France.
Allègement de 20 milliards d’euros par an du coût du travail, crédit d’impôt, restructuration des taux de TVA et de la fiscalité écologique, mise en place de 500 millions d’euros de financements de trésorerie pour les petites et moyennes entreprises : telles sont les principales mesures du pacte national pour la croissance.
A la Réunion, ces mesures défendues par le Gouvernement font réagir. A l’occasion d’une rencontre organisée ce mardi à la Chambre de Métiers et de l’Artisanat, le président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat Bernard Picardo et Ibrahim Patel, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie, ont donné leur avis sur ce pacte de compétitivité.
Les deux hauts représentants considèrent que le pacte national de compétitivité n’est pas adapté au tissu économique réunionnais, dans la mesure où 90% des entreprises sont des TPE (très petites entreprises). Les acteurs économiques locaux espèrent que la Banque Publique d’Investissement (BPI) jouera le jeu.
Pour les présidents des deux chambres consulaires, les mesures issues du rapport Gallois "apportent des réponses à certaines de nos préoccupations mais reste perfectible au regard des enjeux pour les tissus économiques".
Pour l’heure, l’augmentation de la TVA ne concerne pas notre département. Mais Ibrahim Patel et Bernard Picardo ne sont pas rassurés pour autant. Ils redoutent qu’une hausse de la TVA soit appliquée prochainement à la Réunion.
Si tel est le cas, les présidents des deux chambres consulaires assurent que le pouvoir d’achat des Réunionnais sera impacté. La hausse de la TVA entraînera une augmentation des prix des produits de l’ordre de 0,5% en moyenne, ce qui serait "catastrophique" selon le Président de la CCIR Ibrahim Patel.
La question de la prime Cospar a également été abordée. Le Président de la Chambre de commerce et d’industrie de la Réunion compte interpeller le Ministre des Outre-Mer à ce sujet.
Ibrahim Patel souhaite alerter Victorin Lurel sur les conséquences dramatiques qu’entraînerait la fin du bonus Cospar, pour les entreprises locales.