55% des maisons sont infestées de larves de moustiques. Ces chiffres ont interpellé les scientifiques. Et pour cause, il s’agit d’un taux record pour le seul mois de février, dans le bas de la Rivière. Si les relevés sont les plus inquiétants à Saint-Denis, c’est l’ensemble de l’île qui est concernée par ce phénomène. La prudence est donc de mise.
Les agents du service de prophylaxie et de la lutte anti-vectorielle l’ont constaté : la densité de moustiques atteint un niveau record. Les conditions météorologiques actuelles sont de fait favorables à la prolifération des moustiques.
Conséquence : les gîtes larvaires se multiplient sur toute l’île. Comme l’indique Jean-Sébastien Dehecq, entomologiste à l’Agence de Santé Océan-Indien, la quantité de gîtes observée en ce moment est largement supérieure à celle enregistrée depuis les deux années précédentes.
Les villes de Saint-Denis, Sainte-Marie et Sainte-Suzanne sont particulièrement touchées. Les endroits où se trouvent des retenues d’eau se transforment en véritables nids à moustiques.
Une maison sur deux abrite un foyer de gîte larvaire, d’où la poursuite des actions de prévention sur le terrain. Les agents de la lutte anti-vectorielle effectuaient ce matin une nouvelle opération de démoustication dans le quartier du Chaudron.
L’occasion de rappeler une fois de plus les bons gestes à adopter : vider les coupelles et autres récipients dans lesquels les moustiques pourraient pondre, nettoyer son jardin régulièrement. Cette démarche est appréciée par la population. Pour Marguerite qui a reçu ce vendredi la visite des agents des services de prophylaxie, il est nécessaire d’adopter un comportement citoyen si l’on veut empêcher un retour du chik.