Suite à la bagarre entre lycéens et collégiens dionysiens qui a éclaté hier en centre ville, les langues se délient et de nombreux élèves affirment que les bagarres se rue sont fréquentes. Les jeunes expliquent qu’ils utilisent les textos pour rassembler un maximum de personnes.
Que ce soit aux abords du collège Saint Michel, Juliette Dodu, Bourbon ou aux alentours du lycée Levavasseur à Saint Denis, les discours sont les mêmes : les adolescents interrogés affirment que les bagarres de rue ont tendance à augmenter. "Les affrontements entre bandes ont lieu au moins une à deux fois par semaine, on se donne rendez vous par SMS" détaille un collégien sous couvert de l’anonymat.
A travers un langage typiquement jeune, les messages envoyés via les téléphones portables ne présentent aucune ambiguïté : le lieu et l’heure des bagarres sont spécifiés afin de rassembler un maximum de spectateurs.
L’incident du mercredi 28 avril en plein centre de Saint Denis est qualifié par certains d’épi-phénomène mais pour les élèves interrogés, ce type d’affrontements entre différents établissements scolaires est fréquent. Sous couvert de l’anonymat, deux adolescents âgés de 14 et 15 ans affirment que ces bagarres sont de plus en plus nombreuses et que les armes sont parfois utilisées tels que les battes de base ball.
Seule la présence des forces de l’ordre devant les établissements scolaires permet de dissuader les jeunes. Les regroupements sont donc surveillés de près pour éviter tout débordement. Les agressions hors milieu scolaire sont fermement condamnées par les chefs d’établissement.
" La source principale des conflits, ce sont généralement des problèmes de jalousies entre adolescents et parfois même adolescentes" explique le principal du collège Bourbon. Dans son bureau, plusieurs téléphones portables ont été confisqués en raison de ce phénomène.
Du côté des commerçants de Saint Denis, aucun commentaire n’a été formulé face aux caméras. Certains ont déjà porté plainte suite à ces affrontements en pleine rue et ont fait l’objet de représailles.