Ce lundi 2 novembre, les autorités biélorusses ont indiqué l’interpellation de 300 personnes pendant une manifestation de l’opposition la veille. Ils protestent depuis août contre la réélection d’Alexandre Loukachenko, à la tête du pays depuis 1994.
Dans des propos rapportés par la presse française, le service de presse du ministère de l’Intérieur biélorusse a affirmé que les policiers "ont à plusieurs reprises mis en garde contre l’inadmissibilité des actions illégales et pris des mesures pour réprimer les violations de la loi". Ensuite, environ "300 personnes ont été détenues à Minsk et dans sa région".
La marche du dimanche 1er novembre a rassemblé entre 20 000 et 30 000 personnes à Minsk, avant qu’une partie du cortège ne se rende en direction d’un site emblématique des répressions staliniennes, aux abords de la ville.
La manifestation a été dispersée par les policiers qui ont même été obligés d’utiliser des grenades assourdissantes. Les forces de l’ordre ont aussi procédé à des tirs de sommation pour disperser les manifestants.
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Depuis qu’il a été réélu le 9 août, Alexandre Loukachenko, 66 ans dont 26 en tant que président, doit faire face à plusieurs protestations réunissant chaque semaine des dizaines de milliers de manifestants. La principale opposante qui est en exil, Svetlana Tikhanovskaïa, avait récemment appelé à une grève nationale.
Mais les protestataires doivent faire face aux pressions, et ils craignent une paralysie de l’économie, majoritairement contrôlée par l’Etat. Alexandre Loukachenko a aussi ordonné aux forces de l’ordre à "ne pas faire de prisonniers", les autorités ayant prévenu qu’elles pourraient utiliser des balles réelles.
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