Directrice de l’Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise, Aline Peltier fait le point en direct sur la 2e éruption de l’année.
Le volcan en spectacle à huis clos pendant le confinement. Pour en parler, Aline Peltier, directrice de l’Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise (OVPF) intervient en direct sur Antenne Réunion.
"Suite à la crise sismique de ce matin qui a duré un peu plus de 30 minutes, nous n’avions enregistré aucun séisme et nous n’avions plus en tête d’avoir une éruption aussi imminente. À 12h30 la surprise avec l’apparition du trémor."
"Ce cas de figure avec une propagation sans sismicité est assez peu courant au niveau du Piton de la Fournaise. D’habitude, lorsque le magma se propage latéralement après une crise sismique, on arrive à le suivre grâce à la sismicité. Là nous n’avions pas cette sismicité du fait d’un milieu déjà fragilisé par l’éruption de février 2020 et des éruptions de 2019 qui ont eu lieu sur le même flanc."
"Double effet surprise, sur le long terme nous avons eu deux jours précurseurs, c’est très court. Suite à l’éruption du 10 au 16 février, il n’y avait que très peu de magma émis en surface. On savait qu’il y avait du magma dans ce réservoir, mais son départ a été extrêmement rapide en moins de deux jours à partir du premier précurseur et là aussi très vite par rapport à la crise sismique survenue le matin."
"La fissure éruptive qui s’est ouverte est située un peu en contre-bas de l’éruption de février 2020, qui était parfaitement visible depuis la route nationale 2."