Dans une interview accordée au Monde, Bruno Julliard, 1er adjoint d’Anne Hidalgo, a sévèrement critiqué les choix et la gouvernance d’Anne Hidalgo.
La maire de Paris Anne Hidalgo n’a pas tardé à réagir à la décision de son premier adjoint. Elle a aussitôt nommé Emmanuel Grégoire pour remplacer Bruno Julliard. Ce dernier a quitté son poste de premier adjoint de la mairie de Paris. Dans un entretien accordé au Monde, celui qui a été le porte-parole de l’édile durant sa campagne, a évoqué les raisons qui l’ont incité à claquer la porte. Il a notamment parlé des vifs désaccords d’orientation et de méthodes de gouvernance avec la maire. "Au lieu de s’ouvrir et d’engager le dialogue avec les Parisiens pour surmonter les difficultés actuelles, c’est le repli sur l’Hôtel de ville et le déni de sa part qui l’ont trop souvent emporté", a-t-il regretté.
Bruno Julliard ne met pas en doute des réussites "incontestables". Il regrette néanmoins de nombreuses "approximations ou erreurs" qui entachent le bilan de la maire de Paris. Il cite entre autres les fiascos du Vélib ou de l’Autolib. Le 1er adjoint démissionnaire de la mairie de Paris ne cache pas non plus les difficultés dans la mise en place de la piétonnisation des berges. Il y a aussi le revirement sur l’ouverture des commerces le dimanche à ne pas négliger. Enfin, il dénonce un manque de consultation et des décisions personnelles.
Sur son compte Twitter, Anne Hidalgo dit respecter le choix de Bruno Julliard. Ce dernier n’a pas encore déterminé la suite de son avenir politique. Il écarte une éventuelle volonté de postuler à la mairie de Paris, mais hésite encore à s’allier avec La République en Marche ou les communistes. "Ma démission ne répond à aucune stratégie personnelle, aucun plan caché. Je n’imagine pas sacrifier la sincérité de mes convictions pour le confort d’un mandat", a-t-il affirmé sur le récit de 20 Minutes.
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Je suis heureuse de nommer premier adjoint @egregoire, mon actuel adjoint en charge du budget, qui a toutes les qualités pour assumer cette importante responsabilité en faveur des Parisiennes et des Parisiens.
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 17 septembre 2018