C’est la dernière tendance en matière de décoration d’extérieur : le jardin sec. Un jardin économique et respectueux de l’environnement. Suivez le guide pour vous en créer un.
On commence à percevoir les premiers effets du réchauffement climatique avec des étés de plus en plus chauds voire caniculaires. Ces fortes chaleurs, conjuguées à une exploitation de l’eau pas toujours des plus raisonnables, laissent à penser que les gazons bien verts seront bientôt derrière nous.
Que faire ? Ce réchauffement associé à la volonté d’économiser l’eau ne signifie pas nécessairement des jardins tristes garnis de plantes rabougries. Il existe une quantité de plantes sobres qui se contentent de très peu d’eau, d’un sol quelconque même caillouteux et fleurissent pourtant très bien. C’est le concept même du jardin sec, une technique qui consiste à utiliser des plantes hygrophobes (qui s’adaptent bien à la sécheresse) ainsi que des matériaux permettant d’économiser l’eau.
Une des premières règles dans la conception d’un jardin sec est de bien choisir les plantes en fonction de la nature du terrain. Vous pouvez choisir entre les oliviers, les palmiers, les yuccas, les agaves, la lavande, le romarin, le thym, la sauge, ou encore le grenadier. Des plantes qui ne nécessitent qu’une faible quantité d’eau et très peu d’entretien.
Le jardin sec se caractérise également par la présence de rochers, de sable et de mousse. Sachez en outre que les végétaux utilisés pour créer un jardin sec possèdent généralement des racines profondes, ancrées dans le sol, souvent secondées par un deuxième circuit racinaire dit « de surface », à même de capter la moindre goutte de pluie.
Il est conseillé de créer son jardin sec en début d’hiver. Les plantes profitent ainsi de l’humidité de l’hiver pour développer leur système racinaire en profondeur. Si vous choisissez de planter en été, vous devez arroser davantage. Pendant les deux premières années, un arrosage toutes les deux semaines en été profitera bien aux nouvelles plantes.
Avant d’installer vos plantes, commencez par l’élimination des mauvaises herbes et la préparation du sol. Ainsi, il faut appauvrir et drainer la terre en la mélangeant avec des graviers et du sable. Ensuite, vous pouvez poser les plantes exotiques. Pour finir, il suffit de recouvrir les plantes avec quelques centimètres de gravillons décoratifs, puis de les arroser. Veillez à bien décompacter le sol (faire un trou généreux) : cela favorisera l’enracinement en profondeur, indispensable pour que les plantes résistent mieux à la sécheresse.
Après la plantation, ayez systématiquement recours au paillage : écorces, paillettes de lin, feuilles mortes... En protégeant ainsi le sol, vous limitez l’évaporation et la terre se dessèche moins rapidement. Favorable aux racines des plantes, mais également à la vie souterraine qui est ainsi stimulée.
Et pour un aspect encore plus décoratif, pensez à varier les couleurs des graviers pour créer un charmant paysage exotique.