Les spasmes sociaux qui ont atteint Mayotte sont en fait l’onde de choc venant d’un épicentre situé en Métropole.
Orange Mayotte dit que 2014 est une année marquée par la grève sur l’île. D’abord elle a été marquée par les tensions au niveau de la fonction publique. A la municipalité de Kani-Kéli par exemple, le mouvement commence le 10 février. Toutefois c’est à Tsingoni qu’il sera le plus spectaculaire.
L’Education nationale est le secteur qui a enregistré le plus grand nombre de cas. Rivo et le SNUipp ont été en première ligne pour lutter contre "les inégalités de traitement".
Dans le secteur de la santé, le manque d’attractivité de Mayotte suscite encore la colère des praticiens hospitaliers (médecins, chirurgiens, dentistes, pharmaciens…) qui revendique une indexation spécifique. Ce qu’ils obtiennent finalement avec la mise en place d’une indemnité particulière d’exercice.
Dans les supermarchés également, on a connu des agitations. A Jumbo, une main baladeuse provoque un mouvement de soutien. A la Sodifram, c’est le temps de travail du représentant syndical qui a été à l’origine de bras de fer. Au final, c’est le licenciement de 5 représentants du personnel qui déclenche une nouvelle crise.
C’est finalement à l’aéroport qu’on enregistre l’une des dernières grèves de l’année et qui feront râler les voyageurs. Le mouvement qui débute au moment des grands départs de décembre fait appréhender de fortes perturbations.
Au regard de ces mouvements très divers, il s’avère que Mayotte s’inscrit de plus en plus dans les revendications sociales portées à l’échelle nationale. Si les problématiques locales persistent, la revendication d’égalité de traitement des Mahorais par rapport à ceux de la métropole ou aux autres DOM est devenue une réalité sociale tout au long de l’année.