Neuf personnes dont un Français ont péri lors de l’assaut mardi contre le Grand Hôtel Corinthia de Tripoli, connu pour accueillir des diplomates, des responsables libyens et des étrangers.
La capitale libyenne est prise par une vague d’insécurité après l’attaque de l’hôtel Corinthia hier. D’après les informations relayées par Le Figaro confirmant les propos d’Issam al-Naas, porte-parole des opérations de sécurité à Tripoli, un Français, un Américain, deux Philippines et un Sud-Coréen figurent parmi les neufs personnes tuées. Pour l’instant, l’identité de ces victimes n’a pas encore été révélée mais l’on sait tout de même que la Française travaillait pour la compagnie aérienne Buraq Air. Issam al-Naas a souligné que toutes les victimes ont été tuées par balles.
C’est la branche libyenne du groupe État islamique (EI) qui a revendiqué l’attentat contre cet établissement réputé pour être un lieu de séjour privilégié des diplomates, des responsables libyens et des étrangers. L’organisation terroriste a indiqué que cet attentat serait une vengeance liée à la mort d’Abou Anas al-Libi. Cet ancien membre d’al-Qaida a été accusé de complot dans l’organisation des attentats contre les ambassades américaines en Tanzanie et au Kenya en 1998.
La journée du mardi a démarré par une immense explosion suivie des sirènes de police. Aux alentours de 9 heures, heures libyenne, des hommes armés s’introduisent dans cet hôtel 5 étoiles en ouvrant le feu dans le hall. Dans la foulée, une voiture piégée explose sur le parking. "Pourchassés et encerclés au 21e étage de l’hôtel par les forces de sécurité, les assaillants ont fait sauter les ceintures explosives qu’ils portaient", a confié Issam al-Naas. Rappelons qu’il s’agit cette fois de la troisième opération revendiquée par l’organisation terroriste dans la capitale libyenne en l’espace de quelques semaines.