Ranjan Gogoi est accusé par son ancienne collaboratrice de lui avoir fait des avances sexuelles non consenties.
Ce samedi 20 avril, le juge principal de la Cour suprême indienne, Ranjan Gogoi, est face à des accusations de harcèlement et d’agression sexuels. Son ex-collaboratrice de 35 ans a avoué les faits devant 22 juges de la Cour suprême. Elle a ainsi martelé avoir été harcelé à deux reprises par le magistrat de 64 ans au mois d’octobre dernier alors qu’ils étaient dans un bureau.
"Il m’a serrée autour de la taille et a caressé tout mon corps, en se pressant contre moi, m’empêchant de m’enfuir", a-t-elle écrit dans une déclaration sur l’honneur.
Selon l’accusatrice, elle a été licenciée et sa famille soumise à des pressions quand elle a repoussé les avances du juge. Elle aurait même été convoquée par l’épouse de Gogoi lui demandant de se prosterner devant elle et de frotter son nez contre son pied pour demander pardon, rapporte Le Monde. La plaignante a demandé à la Cour suprême de mettre une "commission d’enquête spéciale" pour examiner sa plainte.
Le juge Gogoi a de son côté dénoncé les accusations portées contre lui. Il les a qualifiées d’"incroyables" et destinées à seulement déstabiliser le système judiciaire.
"Les choses sont allées trop loin. Le système judiciaire ne peut devenir un bouc émissaire. Il y a des forces qui essayent de déstabiliser le système judiciaire… Il y a des forces plus considérables derrière ces accusations", a-t-il estimé.
Par contre Kavita Krishnan, du mouvement de défense des droits des femmes en Inde, a indiqué que la justice devait enquêter pour connaître la vérité sur ces accusations contre Ranjan Gogoi.
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