Dans sa réforme des retraites, Jean-Marc Ayrault a annoncé la hausse des cotisations et l’allongement à 43 années en 2035.
Hier, Jean-Marc Ayrault a annoncé que son gouvernement financerait la réforme des retraites via "une augmentation des cotisations des actifs et des entreprises mais sans hausse de la CSG".
En clair, le gouvernement a tranché en faveur d’une "hausse des cotisations de préférence à un recours à la CSG pour financer sa réforme des retraites, tout en s’engageant dans le même temps à neutraliser son impact sur le coût du travail".
Cette réforme des retraites repose précisément sur un allongement de la durée de cotisations mais cela n’interviendra pas avant 2020. L’objectif est d’allonger la durée des cotisations en passant à "43 annuités à l’horizon 2035 contre 41,5 jusqu’à présent".
Cette réforme des retraites a été menée sous la pression de la Commission européenne. En clair, l’objectif immédiat est de "financer un trou estimé à sept milliards d’euros pour le régime général en 2020".
A l’issue de deux jours de concertation avec syndicats et patronat, Jean-Marc Ayrault a présenté les détails de la réforme des retraites, mardi 27 août à Matignon.Pour rappel, il s’agit de la cinquième réforme des retraites en 20 ans.
"Financée par une hausse des cotisations sociales, cette réforme des retraites prévoit un allongement de la durée de cotisations à 43 ans en 2035 et la mise en place d’un compte pénibilité en 2015 " précise Le Monde.
Les grandes lignes de la réforme des retraites :
- Le gouvernement renonce à augmenter la contribution sociale généralisée (CSG) et opte pour une hausse des cotisations salariales et patronales de 0,15 point en 2014, puis 0,05 en 2015, 2016 et 2017, soit au total 0,3 point pour les salariés comme pour les employeurs en 2017.
- La durée de cotisation requise pour une retraite à taux plein sera progressivement augmentée, d’un trimestre tous les trois ans, pour atteindre 43 années en 2035, contre quarante et une et demie actuellement.
- Le projet prévoit en outre l’instauration en 2015 d’un "compte personnel de prévention de la pénibilité", financé par les entreprises.