Le père du jeune Elio était l’invité du Journal Télévisé d’Antenne Réunion. Il s’exprime au sujet de la crise requin.
Giovanni Canestri, le père d’Elio, un jeune surfeur de 13 ans tué par un requin le 12 avril, s’exprime après la visite de George Pau-Langevin à La Réunion mais aussi après avoir porté plainte contre X.
Avant de répondre aux questions, Giovanni Canestri relate une anecdote sur son fils : "En compétition, il était énervé parce qu’il avait fait un mauvais résultat. Je lui avais dit ’si tu dois représenter un jour la France, tu dois faire attention’ et là, il m’avait répondu : ’non papa, pas la France, mon pays c’est La Réunion."
L’homme se prononce en faveur du dialogue : "Je suis ici pour essayer de fédérer tout le monde. Il faut arrêter les batailles entre les 5 000 signatures d’un côté, les 10 000 signatures de l’autre avec les soutiens du monde entier pour mon fils, pour la réserve marine. On oppose des communautés les unes aux autres, il faut arrêter !"
Le père d’Elio détaille : "Il y a un problème requin à La Réunion. On n’est pas là pour éradiquer le requin. Il y a un dérèglement écologique. Ça a commencé en 1999 avec l’arrêté préfectoral qui interdit la commercialisation de la viande de requin à cause de la ciguatera."
"Depuis, les pêcheurs réunionnais ont arrêté de le pêcher. C’est comme ça que le requin-bouledogue a proliféré", affirme-t-il.
Giovanni Canestri explique pourquoi il a porté plainte contre X : "Aujourd’hui, on a pratiquement trouvé les solutions qui seront mises en place et qui permettront de sécuriser le littoral réunionnais. Si on ne peut pas réguler l’écosystème, on va laisser la place à un prédateur. Il faut rétablir l’écosystème, il manque des requins de récif aussi."
Le jour de l’attaque, Elio était parti surfer sur une zone qui n’était pas sécurisée. Son père raconte : "J’ai fait en sorte qu’il s’épanouisse dans son sport. Depuis deux ans, mon fils ne surfait plus que dans un cadre sécurisé à La Réunion. C’était un garçon d’une extrême prudence, la passion a pris le dessus."
"En deux ans, il a fait une seule faute et il s’est fait attaquer", conclut Giovanni Canestri.