Quel parent n’a pas envie de voir son enfant devenir propre le plutôt possible ? Pas de précipitation pourtant : l’apprentissage de la propreté est un processus long où l’enfant est maître de son choix, accompagné bien sûr par ses parents.
L’apprentissage de la propreté marque une étape importante dans l’acquisition de l’autonomie d’un enfant. C’est le signe qu’il est désormais suffisamment maître de lui-même pour exercer un contrôle sur son corps en choisissant d’aller libérer sa vessie ou ses intestins au moment opportun.
En règle générale les enfants commencent à apprendre à aller à la selle, puis ensuite à soulager leur vessie. Mais vous pouvez commencer à le préparer en lui parlant du sujet, en lui lisant par exemple des histoires sur le sujet. Des petits signes vous indiqueront par la suite quand votre enfant sera prêt. En premier lieu, il faut que votre enfant marche, sache s’asseoir et se relever seul. C’est la preuve qu’il a acquis une certaine capacité psychomotrice pour pouvoir apprivoiser le pot.
La moyenne d’âge d’acquisition de la propreté est de 28 mois pour la propreté diurne et de 3 ans pour la nocturne. Avant 18 mois, inutile donc d’y penser. Votre enfant ne dispose ni de la maturité neuromusculaire, ni de la maturité psychologique et affective nécessaires. Comprendre ce que l’on attend de lui, être physiquement capable de le faire, et en avoir le désir sont en effet les trois clefs de la réussite de cet apprentissage.
En outre, s’il n’en manifeste pas spontanément le souhait, proposez-lui de s’installer sur le pot. S’il refuse, n’hésitez pas à lui réitérer cette proposition au fil des jours en lui expliquant pourquoi vous lui demandez cet exercice, bien contraignant pour des enfants qui préfèrent à cet âge-là remuer dans tous les sens. N’essayez pas, non plus, de lui imposer des horaires fixes pour faire ses besoins. Contentez-vous au début de lui demander régulièrement s’il a envie d’aller au pot. La seule habitude que vous pouvez légitimement lui inculquer dès le début, c’est d’y aller avant de se coucher.
Comme pour tout apprentissage, l’imitation joue un rôle important. C’est en vous accompagnant dans la salle de bain ou sur le chemin des toilettes qu’il aura peu à peu envie de faire « comme les grands ». Il saura alors vous solliciter de lui-même quand il commencera à se sentir mal à l’aise dans une couche pleine. Il ajoutera alors quelques mots dans son vocabulaire pour nommer ses besoins (pipi, popo, caca).
Certains enfants ont peur des toilettes d’adulte, ils craignent d’y tomber et cette angoisse est renforcée par le bouillonnement d’eau de la chasse et l’aspiration de ce qui s’y trouve. L’apprentissage peut donc être facilité avec l’achat d’un réducteur de siège adapté à sa taille.
Un conseil, profitez de l’été pour laisser votre enfant les fesses à l’air, il appréciera d’ailleurs ce sentiment de liberté. Et à chaque nouveau petit progrès, n’hésitez pas à le féliciter et à l’encourager. Il a besoin de se sentir grandir.