Elle suspendait les expulsions locatives durant la période cyclonique. La trêve cyclonique a pris fin le 15 avril dernier. Depuis, les familles locataires peuvent à nouveau être forcées à quitter leurs logements.
Après avoir vécu plus de 45 ans dans cette maison de Ravine Blanche, cette famille n’a plus le droit d’y accéder. Les huissiers ont condamné l’accès avec les forces de l’ordre la semaine dernière. Ils ont également saisi les meubles qui s’y trouvaient :
"J’aurais aimé être prévenue plus tôt, plusieurs semaines à l’avance, mais là ils sont arrivés un matin. On n’était pas préparé à ça."
"Il y avait des camions, ils sont entrés et ont tout pris. On ne peut pas prévoir qu’un matin en se réveillant, on va être expulsé de chez nous comme ça".
À noter également, que la famille est bien propriétaire de leur maison et non pas locataire comme le reportage l’avait précisé.
La fin de la trêve cyclonique qui empêchait l’expulsion locative a pris fin le 15 avril dernier. La confédération nationale du logement (CNL) a déjà été interpellée par une dizaine d’avis d’expulsion :
"On est inquiet de la manière dont ça se déroule à La Réunion. Je rappelle que la Cour européenne avait déjà précisé que lors d’une expulsion, il faut proposer un logement obligatoirement", selon Eric Fontaine Administrateur de la confédération Nationale du Logement CNL.
Les locataires concernés reçoivent un courriel par la préfecture où seul un appel au 115 leur est proposé, une solution de logement d’urgence pour la nuit :
"Quand la situation sociale est vraiment difficile, on a un accompagnement. Pour les personnes qui se retrouvent expulser alors qu’ils pouvaient payer, l’état ne va pas forcément les accompagner, il faudra appeler le 115", précise Laurent Lenoble Secrétaire Général de la Préfecture.