12 patients peuvent désormais être pris en charge dans le service de soins palliatifs de la Clinique Sainte-Clotilde. C’est deux fois plus qu’il y a deux ans. Immersion au sein du service spécialiste de la fin de vie.
A 81 ans, Joseph sait que ses jours sont comptés, il souffre d’un cancer de la gorge. Admis en soins palliatifs, il tente d’oublier sa souffrance, avec le personnel de la clinique, il s’est lancé dans la reproduction d’une maquette de l’église de Cilaos, haute de 2 mètres.
Il loue la qualité de service de l’unité qu’il a intégrée ce mois-ci : « Je ne trouverais pas un endroit mieux que ça… J’ai fait cette maquette pour me distraire, avant de quitter la terre. »
En deux ans, la capacité d’accueil du service a doublé, 6 nouveaux lits ayant été intégrés. Depuis 2 mois, 12 patients sont pris en charge dans le service flmabant neuf, des malades dont l’état de santé est préoccupant. Adele Regueillet, infirmière explique : « On a un nombre de patient qui est adapté en fonction des professionnels de santé, pour être le plus disponible possible, pour la famille, pour les patients car notre objectif c’est le confort ».
La clinique se veut à la pointe de la modernité et donne une place de choix au bien-être pour soulager au mieux la douleur des personnes en fin de vie : les soignants disposent d’équipements pour soulager le corps, par exemple, un chariot médical qui permet de stimuler les 5 sens. « Cela permet aux patients de sortir des sensations liées à la maladie et de vivre un corps plaisir », explique Delphine Ly, Psychométricienne à la Clinique de Sainte-Clotilde
Jusqu’au dernier souffle, accompagner les mourants : c’est la mission du personnel soignant. Pour Olivier Collard, Médecin en chef du centre de la douleur et des soins palliatifs de la Clinique, il faut être à l’écoute et faire montre de pédagogie : « C’est le malade qui sait le mieux qui se passe, même s’il n’arrive pas à mettre des mots dessus, nous on est là pour décrypter ça. On a des patients qu’on suit depuis plus d’un an. Plus on arrivera à prendre les gens en amont, plus on arrivera à leur faire accepter leur condition d’être humain, dont la mort fait partie. »
Les soins sont entièrement pris en charge par la mutuelle. Malgré les lits supplémentaires qui équipe le nouveau service, la liste d’attente ne cesse de s’allonger.