Reporters sans frontières (RSF) a renouvelé sa demande auprès des Nations Unies alors que 32 journalistes ont été tués en 2020.
Depuis le début de cette année, 29 journalistes et 3 collaborateurs de médias ont été tués, a indiqué RSF, rapporte Le Figaro. Une baisse est constatée par rapport à la statistique de 2019, mais cette situation reste préoccupante, selon l’ONG. Ainsi, elle a relancé un appel à l’Onu à l’occasion de la "Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes", lundi 2 novembre. RSF a réitéré sa demande auprès du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, pour la création d’un poste de "représentant spécial pour la sécurité des journalistes".
Le secrétaire général de l’ONG, Christophe Deloire, a parlé de ce sujet dans une tribune, publiée lundi dans plusieurs médias. "Il reste un peu plus d’un an au secrétaire général pour agir et laisser un héritage significatif en matière de lutte contre l’impunité et de protection des journalistes", a-t-il noté. Il a également déploré que la désignation d’un membre de son équipe comme contact privilégié soit la seule action concrète qu’il ait menée pour l’instant et "ce n’est pas suffisant".
Le journal Le Figaro rappelle qu’en 2019, 49 journalistes ont été tués dans le monde. Selon Reporters sans frontières, cette baisse est plus marquée depuis le début de cette année, car beaucoup de journalistes ne sont pas allés sur le terrain à cause de la crise sanitaire. "La période Covid a réellement changé la donne sur le terrain. Moins de journalistes ont été tués mais il y a eu plus de pressions et d’exactions contre les journalistes", a noté RSF. Christophe Deloire a, par ailleurs, constaté que les menaces sont de plus en plus nuancées et beaucoup plus difficiles à combattre. L’ONG publiera son bilan définitif fin décembre, comme chaque année.
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