Les autorités hongroises sont en état d’alerte depuis que le réservoir de l’usine de bauxite-aluminium de la ville d’Ajka s’est rompu il y a deux jours. En effet, il se présente actuellement un sérieux risque que les milliers de mètres-cubes de boue toxique qui se sont déversés contaminent le Danube, le deuxième plus long fleuve d’Europe.
Ainsi, les pompiers essaient de ralentir tant bien que mal la propagation du flux toxique dans les rivières. Des barrages sont installés et des tonnes de plâtres ont été déversées pour tenter de dissoudre la boue. Actuellement, les services hongrois des eaux prélèvent régulièrement des échantillons pour surveiller le niveau général de toxicité aux abords du Danube tout comme les autres pays où passe le fleuve notamment la Serbie, la Croatie et la Roumanie. Selon les prévisions des experts, la coulée de boue risque d’atteindre la rivière de Raab, un affluent direct du Danube, dans la soirée. Toujours d’après ces prévisions, la pollution toucherait le fleuve au plus tard dans les quatre jours qui viennent.
Le gouvernement hongrois a décrété mardi l’état d’urgence dans trois départements de l’ouest du pays après la rupture d’un réservoir rempli de 1.1 million de mètres-cubes de boue toxique de couleur rougeâtre. La catastrophe a fait 4 morts dont un bébé de 14 mois, plus de 120 blessés. Le niveau de toxicité de la coulée est telle que par où elle passe, les êtres vivants ne survivent pas. Ainsi, des centaines de poissons morts flottent dans les rivières dans la région et une grande partie de la végétation a été anéanti. Le maire du village de Kolontar situé en aval de l’usine a décrété une journée de deuil.