Au terme de débats animés, le Tribunal Correctionnel a décidé de renvoyer son délibéré au 16 novembre prochain. L’audience de ce jour a quelque peu déçu l’avocat de l’ancienne Miss France. Maître Ikbal Akhoun qui avait plaidé la violation de l’intimité de sa cliente n’a pas su convaincre le jury qui a décidé de retenir uniquement les chefs de vol et de contrefaçon. Quant au second acteur principal de ce feuilleton, le webmaster Frédérik Banor, le jeune photographe qui avait volé et vendu les fameux clichés au magazine Entrevue a exprimé de nouveau ses regrets.
L’audience qui se tenait ce mardi 19 octobre 2010 au Tribunal correctionnel de Saint-Denis était particulièrement attendue. D’un côté l’avocat de Valérie Bègue, dont les photos suggestives avaient été publiées quelques jours après son élection en décembre 2007 dans le magazine Entrevue, ternissant à cette époque une carrière naissante. De l’autre Maître Vincent Hoarau, représentant légal du webmaster Frédérik Banor, qui avait dérobé et monnayé les clichés de la discorde.
Cette après-midi, partie civile et défense ont tour à tour pris la parole pour s’exprimer sur ce qui est devenu "l’affaire Valérie Bègue". Pour Maître Ikbal Akhoun, sa cliente a été violée dans son intimité. L’avocat a demandé 150 000 euros de dommages et intérêts. Du côté de Maître Maubert qui représentait l’auteur des photos , le photographe Stéphane Ducandas, c’est la somme de 100 000 euros qui a été demandée. Ces deux demandes ont été sévèrement critiquées par les avocats de la défense qui ont rappelé qu’une victime de viol obtenait en général des dommages et intérêts à hauteur de 50 000 euros, et que par conséquent demander une telle somme était un geste indécent.
Frédérik Banor qui devra répondre du chef d’inculpation de vol, et le Directeur du magazine Entrevue jugé pour contrefaçon devront patienter jusqu’au 16 novembre prochain pour connaître la décision du Tribunal Correctionnel. Présent lors de l’audience, le webmaster attiré à l’époque par le gain a renouvelé cet après-midi ses regrets devant la tournure des événements et l’emballement médiatique.