Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes, est assignée devant le tribunal administratif de Poitiers par le préfet Bernard Tomasini. Ce dernier réclame l’annulation d’un arrêté concernant le recrutement en novembre 2009 de Françoise Degois, en qualité de conseillère spéciale auprès du cabinet de la présidente de Région.
Françoise Degois, proche de Ségolène Royal, est une ancienne journaliste politique de France Inter. Selon Bernard Tomasini, l’arrêté présenterait une anomalie de date. L’arrêté a été pris le 20 novembre pour un recrutement effectif à compter du 16 précédent. "Le contrôle de la légalité a pointé le problème de la rétroactivité. L’embauche de Mme Degois ne pouvait pas se faire avant que l’arrêté ait été pris", explique-t-on du côté de la préfecture qui assure avoir envoyé un courrier aux services du Conseil régional mi-décembre pour des explications, sans réponse.
Pour Alexandre Godin, directeur de cabinet de Ségolène Royal, l’acharnement du préfet est dicté par des motifs personnels. "On a pu constater le parcours personnel du préfet de région qui est passé par les cabinets de Pasqua, est un proche de Sarkozy et a été élu RPR dans l’Eure", révèle Alexandre Godin qui évoque "un peu de lenteur dans les tuyaux administratifs" pour expliquer l’anomalie de date signalée par Bernard Tomasini.
Quoiqu’il en soit, l’audience de Ségolène Royal est prévue pour jeudi matin.