L’Intersyndicale(CFDT, CGT, CFTC, CFE-CGC, Unsa et FSU) ne lâche pas et semble être plus unie que jamais suite à la réunion qui s’est tenue hier au siège de la CFDT à Paris. Les six organisations syndicales sont parvenues à un accord et appellent à deux nouvelles journées de grève, le 28 octobre et le 6 novembre.
"Fortes du soutien des salariés, des jeunes et d’une majorité de la population et face à une attitude intransigeante du gouvernement et du chef de l’Etat, les organisations syndicales décident de continuer et d’élargir la mobilisation", annonce l’Intersyndicale. La première journée d’action sera pour le jeudi 28 octobre, jour où le Sénat et l’Assemblée nationale doivent voter définitivement la réforme. La deuxième est prévue pour le 6 novembre, jour du retour de vacances en métropole.
Malgré les fissures annoncées au sein de l’Intersyndicale, la CGT et la CFDT, piliers du rassemblement syndical, sont parvenues à maintenir l’unité de l’Intersyndicale. En effet, avant la réunion, la CFE-CGC a indiqué être réticente à l’idée d’étirer le mouvement au-delà du vote du Sénat en raison des blocages qui risquent de pénaliser le pays tout entier.
Par ailleurs, la droite a proposé récemment l’ouverture d’un débat sur un système proche des propositions de plusieurs centrales syndicales. La réflexion porte notamment sur la mise en place d’un "régime universel par points ou en comptes notionnels" et sur les moyens de "faciliter le libre choix des assurés" sur les modalités de leur cessation d’activité. Éric Aubin, membre de la direction de la CGT, voit en cet amendement sénatorial une tentative "évidente" de diviser le front syndical. "L’intersyndicale ne se fissure pas", scande alors Jean Grosset, secrétaire général de l’Unsa. "Nous ne cèderons pas aux sirènes de la division, ce sujet est trop important", indique de son côté Anne Couver de la CFE-CGC.
Toutefois, face aux incidents qui ont émaillé certaines manifestations, les syndicats ont lancé un appel pour que les rassemblements se déroulent dans le calme.