Une étude de Doctolib révélée en exclusivité par 20 Minutes a mis en avant la détresse des Français en cette période de crise sanitaire liée à l’épidémie de coronavirus.
Les agendas des psychologues en France se remplissent depuis le mois d’octobre dernier. Pour preuve, les demandes de consultations chez les psychologues de ville ont connu une hausse de 27 % entre octobre 2020 et mars 2021 par rapport à l’année précédente. Tel est le chiffre communiqué par la plateforme de prise de rendez-vous Doctolib et révélé en exclusivité sur 20 Minutes. "Il y a une hausse assez flagrante", a déclaré Vanessa Lalo, psychologue clinicienne libérale. Pascal Olivier, psychologue clinicien à Clermont-Ferrand et secrétaire général adjoint du Syndicat national des psychologues a ajouté que la situation s’est empirée cette année.
Outre les vrais dépressifs, les gens qui allaient bien commencent à craquer, a déclaré Vanessa Lalo. C’est le cas de nombreuses personnes qui consultent un psychologue pour la première fois. Par ailleurs, beaucoup de Français ont du mal à faire leur deuil parce qu’ils n’ont pas pu assister à l’enterrement de leur proche. "La pandémie, avec toutes ses conséquences sur notre vie et les préoccupations par rapport à notre santé, peut réactiver des traumatismes plus ou moins forts, pas tout à fait cicatrisés", a renchéri Caroline Delannoy également psychologue clinicienne libérale. Les psychologues ont surtout noté l’arrivée de nouveaux patients comme les commerçants, les entrepreneurs et les indépendants.
La crise de la Covid-19 a eu de lourdes conséquences sur la santé mentale des Français. Une situation qui s’est surtout manifestée chez les jeunes. Dans les entreprises, des efforts ont été entrepris dans le domaine comme la mise en place d’un soutien psy. Du côté du gouvernement, des avancements ont été également observés. Depuis le 1er février 2021, les étudiants ont accès à un chèque psy couvrant trois séances de 45 minutes remboursées. Autre avancée, les fédérations de mutuelles, assurances santé et institutions de prévoyance ont annoncé une bonne nouvelle, le 22 mars. Les consultations de psychologues, jusqu’à quatre par an, sont prises en charge sur prescription médicale et "dans la limite de 60 euros par séance".
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