Plus de deux mois après la découverte du corps calciné de la Réunionnaise Marie-Jeanne Meyer dans un fossé, sur les hauteurs de Tournon-sur-Rhône, l’enquête progresse. L’ADN d’un jeune homme a été retrouvé sur les lieux du crime mais le suspect s’est évanoui dans la nature. A La Réunion, les proches de l’adolescente de 17 ans regrettent de ne pas être suffisamment informés de l’avancée de l’enquête.
Le jour de la découverte du corps carbonisé de Marie-Jeanne Meyer, un jeune homme a été interpellé à une trentaine de kilomètres pour une agression. Âgé d’une vingtaine d’années, l’individu a tenté le 21 juin dernier de braquer un salon de coiffure, armé d’un économe à légume.
Le jeune marginal - déjà connu des forces de l’ordre - était en état d’ébriété au moment des faits. Interpellé par les gendarmes et placé en détention provisoire, il a été relâché le lendemain de son méfait. Il y a quelques jours, les analyses ADN réalisées sur les lieux du meurtre de Marie-Jeanne Meyer ont parlé. L’ADN retrouvé à proximité de la fosse ( où gisait le corps de l’adolescente ) correspond à l’ADN du jeune homme. Ce nouvel élément a donc hissé le protagoniste au rang de suspect principal dans cette affaire judiciaire.
Les enquêteurs se sont lancés à la recherche du marginal mais ce-dernier demeure introuvable. A La Réunion, les proches de Marie-Jeanne Meyer tentent de faire leur deuil mais toutes ces questions laissées sans réponses rendent cette épreuve encore plus difficile.
Interrogé ce matin, l’oncle de Marie-Jeanne Meyer n’est pas choqué par la remise en liberté d’Anthony D. Jocelyn Cavillaud explique en effet qu’à l’époque "il n’était pas possible pour les forces de l’ordre d’établir un lien" entre le jeune homme et le meurtre de la joggeuse réunionnaise. La famille de la défunte s’élève cependant pour dénoncer le manque d’informations dont elle dispose.
"Nous avons appris le meurtre de Marie-Jeanne en consultant la presse et aujourd’hui, nous prenons connaissance de ce rebondissement en lisant les journaux", déplore l’oncle de Marie-Jeanne. Les proches de la défunte se sont constitués partie civile afin de pouvoir suivre la progression de l’enquête mais ils se disent laissés de côté. Meurtris depuis la disparition tragique de Marie-Jeanne, les proches de la victime réclament plus de considération de la part des autorités.