Un cargo avec à son bord douze membres d’équipage - des ressortissants ukrainiens - est tombé dans le filet des pirates somaliens hier au large des Seychelles, a annoncé ce mardi 25 janvier le ministère des Affaires étrangères de l’Ukraine.
Cette nouvelle attaque des pirates somaliens survient alors que le député PS Jack Lang remet ce jour à l’ONU son rapport sur la situation dans l’Océan Indien. Dans son document, l’élu français évoque une " situation gravissime ".
" Les patrouilles des forces internationales ne suffisent pas ", et à l’allure où vont les choses, l’on s’achemine " vers la domination durable des pirates " , selon Jack Lang.
" Les gros bonnets (les commanditaires des attaques) obtiennent des rançons de plus en plus élevées pour libérer les navires capturés, et ils deviennent de plus en plus efficaces, de plus en plus riches, de plus en plus actifs. Alors si la communauté internationale n’agit pas, on risque d’atteindre un point de non-retour ", déclare M. Lang sur les ondes de la RFI.
Selon lui, les pirates somaliens sont en train de gagner la bataille contre la communauté internationale, car dans la plupart des cas (neuf fois sur dix), les pirates interpellés sont remis en liberté, faute de cadre juridique suffisamment stricte et compétent. Le député Ps suggère dans son rapport la création d’une Cour de Justice somalienne chargée de juger les pirates.
A titre informatif, vendredi 21 janvier, la marine sud-coréenne a mené un raid contre les pirates somaliens dans le golfe d’Aden pour libérer un chimiquier ainsi que ses 21 membres d’équipage. Un assaut qui a été couronné de succès. Tous les otages, dont huit Coréens, onze Birmans et deux Indonésiens, sont sortis indemnes de l’affrontement, et 7 pirates ont été capturés. Seul le capitaine du navire a essuyé une légère blessure lors de l’intervention, a rapporté l’agence de presse sud-coréenne Yonhap.
Les pirates somaliens détiennent actuellement une quarantaine de bateaux et quelque 727 otages.