Les autorités seychelloises passent à l’action pour lutter contre les attaques de requin. Les premiers filets de sécurité de fabrication locale devraient être installés dès ce lundi 5 septembre sur le littoral de l’Anse Lazio si le temps le permet, d’après un communiqué officiel diffusé aux médias. Il s’agit d’une mesure qui reste toutefois provisoire. Car les autorités envisagent également d’importer des filets de normes internationales pour un usage à long terme.
Les autorités seychelloises ne tardent pas à mettre en œuvre les recommandations formulées par les experts sud-africains du Kwazulu Natal Shark. L’enjeu est énorme pour un archipel qui vit de son image de paradis touristique.
Dès aujourd’hui, la plage de l’Anse Lazio se verra dotée de filets anti-requins fabriqués localement, mais la vigilance reste de mise, et le site est toujours fermé au public. Un dispositif de normes internationales devrait débarquer sur les côtes seychelloises dans les prochaines semaines.
En attendant, la chasse aux squales bat son plein le long du littoral de l’île Praslin. Le gouvernement invite toute personne qui réussit à capturer un requin à prendre contact avec un certain Rodney Quatre, chargé de la collecte des données sur les requins. Dans le même temps, les pêcheurs continuent l’opération de pose de palangres « pour contrôler l’entrée des grands et dangereux requins à proximité des côtes », selon le communiqué gouvernemental.
Une équipe de surveillance armée de deux caméras sous-marines a également été déployée. Mais aucune trace de grands requins, selon le Parc marin des Seychelles. Néanmoins l’interdiction de baignade ou de plongée reste en vigueur dans les zones jugées à risques.
Des éléments de la police et du parc national des Seychelles ont ainsi été mobilisés notamment sur les plages de l’Anse Lazio, Grand Anse Kerlan, Petite Anse Kerlan, Anse Georgette, Curieuse et Saint-Pierre.
Par ailleurs, un requin tigre capturé au large de Praslin fait l’objet des tests ADN fondés sur des fragments de ses dents et mâchoires. L’animal est soupçonné d’être responsable des récentes attaques qui ont coûté la vie à un touriste français et un ressortissant britannique.