Plusieurs espèces animales des îles seychelloises seraient actuellement menacées de disparition à cause des changements climatiques qui provoquent des orages plus violents et de longues saisons sèches sur l’archipel. Les experts tirent ainsi la sonnette d’alarme.
Réputées pour ses tortues Aldabra, faisant partie des plus grosses au monde, et ses perroquets noirs, les îles seychelloises ont été ces dernières années confrontées à d’importants dérèglement climatiques, menaçant considérablement leur faune, rapporte lexpress.mu. Selon Rolph Payet, spécialiste seychellois des questions climatiques "les saisons tendent à se confondre. Il y a davantage de pluie, mais de façon plus intense, et de plus longues saison sèches. Le climat bouleverse les modes d’alimentation et de reproduction" de nombreuses espèces.
Ce spécialiste déplore également une érosion grandissante des côtes seychelloises à cause des marées qui deviennent de plus en plus fortes. Sans parler de la détérioration des barrières de corail causée par le réchauffement de la mer, un phénomène qui menace lourdement les espèces marines de l’archipel.
L’atoll d’Aldabra comprenant quatre grandes îles de corail risque par ailleurs d’être submergé par la mer alors que le site héberge actuellement plus de 100.000 tortues géantes Aldabra.
La survie des perroquets noirs qui font la particularité des Seychelles est également menacée. D’après Rolph Payet, le bouleversement climatique risque d’entrainer la raréfaction de la nourriture de cet oiseau qu’on ne trouve que sur l’île Praslin. L’oiseau Bulbul, le renard volant à tête grise, une espèce rare de chauve-souris, ou encore le gecko des Seychelles, seraient aussi exposés à cette menace.
"Il y a ici toute une série d’animaux en danger, depuis des espèces rares de tortues qui viennent pondre sur nos plages, jusqu’aux crapauds des montagnes et à certains oiseaux comme le perroquet noir, une espèce endémique aux Seychelles", rappelle Rolph Payet, soutenant ainsi la nécessité d’une mesure préventive afin de limiter les dégâts.
Dans cette optique, une enveloppe de 6,6 millions d’euros a été offerte par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) aux Seychelles cette année. Ce financement permettra à l’archipel de concrétiser les résolutions permettant de mieux gérer les sécheresses et de protéger plus efficacement la faune.