Fumer dans les lieux publics est interdit aux Seychelles. Les membres de l’Assemblée Nationale ont été unanimes sur le projet de loi présenté devant les députés.
Le projet de loi contre le tabac, The Tobacco Control Bill, a été présenté par la Ministre de la Santé et du Développement Social, Marie-Pierre Lloyd. Cette loi permet aussi à l’Etat de règlementer la fabrication, l’utilisation, la vente, la publicité et la promotion de tous les produits liés au tabac. Tous les partis présents au sein de l’Assemblée ont accueilli le projet de loi en argumentant que ce genre de législation est déjà en vigueur dans plusieurs pays. Les députés ont tous été d’accord du danger que représente le tabagisme sur les seychellois et du fait que des actions plus rudes se devaient d’être menées contre ce phénomène. Cette nouvelle législation permettra de dissuader les gens de commencer à fumer ou d’encourager les fumeurs à arrêter cette habitude.
En présentant le projet de loi, la Ministre affirme que les 192 membres de l’OMS, y compris les Seychelles, ont adopté la Convention-cadre contre le tabac en 2004. Depuis cette date, les publicités pour les tabacs ont étés bannies des manifestations sportives et culturelles. Pour argumenter, elle a indiqué que les chiffres concernant le tabac sont alarmants ? D’après une étude en 2004, 30% des hommes, 4% des femmes fument au moins une cigarette par mois. Chez les adolescents de moins de 15 ans, ce sont 31 % chez les garçons et 21% chez les filles. Selon elle si aucune mesure n’est prise, la situation continuera à s’aggraver et pourra causer de sérieux dégâts pour la nation, sans parler des cancers des poumons, de la peau où des risques accrus d’accidents cardio-vasculaires.
Le projet de loi est divisé en 6 parties et comprend 28 articles et prévoit par exemple l’interdiction de fumer dans les lieux publics, les lieux de travail fermé et dans les transports publics. Pour cela, les propriétaires ou les responsables des lieux en question doivent afficher clairement l’interdiction et sont dans le droit de renvoyer toutes personnes passant outre l’interdiction. La loi stipule aussi que les commerçants ne devraient vendre les cigarettes que soit par 10 ou par 20. De plus le contrôle des ventes aux mineurs doit être renforcé. Ne pas respecter ces règlements pourrait causer le paiement d’amande entre R 1 000 et R 150 000 et/ou même un emprisonnement pouvant aller jusqu’à 3 ans.
Un Comité de lutte contre le tabagisme sera mis en place par le Ministère de la Santé. Il sera chargé de conseiller et de faire des recommandations sur les questions relatives à la lutte antitabac.