Les autorités seychelloises ont accepté la traduction en justice de 15 présumés pirates somaliens sur leur territoire, rapporte Le Figaro. Il s’agit de ceux capturés par la marine américaine en mer d’Oman alors qu’elle portait secours à 13 pêcheurs iraniens, retenus en otages par des pirates depuis plus d’un mois.
Engagées dans la lutte anti-piraterie, les Seychelles viennent d’accueillir 15 nouveaux présumés pirates somaliens pour qu’ils y soient jugés et incarcérés. Avec cette nouvelle vague, "les Seychelles ont actuellement la plus grande proportion de pirates incarcérés dans le monde ; ils occupent 20% de ses places de prison, ce qui représente un lourd fardeau sur le système carcéral", selon le gouvernement seychellois dans un communiqué.
Depuis 2010, plus de 80 pirates somaliens sont donc en détention aux Seychelles, un engagement salué par Hillary Clinton, la secrétaire d’Etat américaine, qui avait alors promis de soutenir l’archipel dans sa lutte contre les violences maritimes et notamment le renforcement de sa capacité d’accueil. Dans cette même optique, un centre régional de coordination du renseignement anti-piraterie y sera opérationnel d’ici fin 2012.
Malgré ses problèmes d’infrastructures, l’archipel entend affirmer son engagement et interpeller les autres pays se situant dans le golfe d’Aden ou dans l’Océan Indien à faire pareil. "En acceptant 15 présumés pirates supplémentaires, les Seychelles veulent clairement faire savoir à la communauté internationale qu’elles continueront à faire leur possible pour combattre la piraterie", soulignait le communiqué émanant du gouvernement seychellois.
Selon l’ONU, près de sept pirates sur dix capturés dans l’ensemble de l’Océan indien sont relâchés pour manque de preuves et notamment parce que certains Etats ne veulent pas les accueillir dans leur juridiction. Un autre facteur qui ne qui fait que favoriser les violences maritimes dans cette zone où transitent chaque jour des convois humanitaires et navires commerciaux importants.