Sur les pontons du port de Saint-Pierre ils sont nombreux à dire qu’ils ne navigueront jamais aux abords de la Somalie. Et s’ils devaient s’en approcher, un mot d’ordre : naviguer groupés et prévenir la marine nationale. Les côtes de la corne de l’Afrique sont parmi les plus dangereuses au monde, et maintenant les pirates s’aventurent jusqu’aux Seychelles...
Contrairement à ce qui s’était passé pour le
Ponant et le
Carré d’As, l’assaut des commandos marine pour libérer les otages du
Tanit . Aujourd’hui,
. Ces deux événements illustrent encore une fois la dangerosité des eaux au large de la "corne de l’Afrique". Depuis plus d’un an les attaques de pirates se sont multipliées, du voilier au Super-tanker, obligeant les principales marines à déployer des forces en protection. La France a ainsi été la première a apporter sa protection aux navires de l’ONU (FAO) chargés de riz. L’Union Européenne lui a ensuite emboîté le pas. Aujourd’hui américains, chinois, européens... Toutes les nations maritimes sont concernées par ce phénomène en extension. Car l’Océan Indien est vaste, les pirates ont l’avantage de l’initiative et n’hésitent pas à s’aventurer à plusieurs centaines de milles de leurs côtes. Jusqu’à présent seul le déplacement en convoi, comme pour les navires affrétés par l’ONU, présente un bon niveau de sécurité. C’est pourquoi les autorités déconseillent formellement de naviguer dans la zone, a fortiori pour des plaisanciers isolés. Bien organisés, les pirates n’ont aucune raison d’interrompre leurs activités. A moins, à terme, que la population dont ils sont issus puisse exercer une activités alternative suffisamment rémunératrice.