Ce jeudi vont s’ouvrir de nouvelles négociations entre leaders syndicaux, préfecture et responsables des principaux réseaux de distribution. Depuis le 27 septembre, date du début des protestations, la capitale Mamoudzou est en état de siège. La vie chère est au coeur du mouvement, marqué par des débordements en marge des manifestations.
La capitale mahoraise est une ville morte. Alors que les magasins ont baissé le rideau et que les vivres viennent à manquer, se nourrir ou encore trouver du carburant devient de plus en plus compliqué à Mamoudzou. Des pillages se sont déroulés depuis plusieurs jours. Malgré ces difficultés, les Mahorais sont restés mobilisés contre la vie chère, car tous se sentent concernés.
Depuis près de trois semaines, les cortèges se sont quotidiennement succédés dans les rues de Mamoudzou. Les négociations qui sont programmées cet après-midi à 15 heures suscitent beaucoup d’espoir sur l’île aux Parfums. Les syndicats ont appelé à une journée de mobilisation massive dans le chef-lieu. Ce matin, dès 7 heures, les manifestants ont commencé à se rassembler. Estimant que tous les acteurs y mettent de la bonne volonté, tous espèrent une sortie de crise rapide.
A l’issue de la dernière table ronde, un protocole d’accord avait été signé entre les syndicats et l’Etat sur la baisse des prix de 11 produits de consommation courante. Les manifestants avaient jugé insuffisant ce compromis et refusé de le valider. La délégation mahoraise venue relever les prix à la Réunion est rentrée hier sur l’île. Ses conclusions seront certainement largement débattues autour de la table.