Une fillette de 9 ans a été enlevée et violée en plein jour par un homme circulant à bord d’une voiture vendredi matin à Mayotte. La petite victime souffre de graves blessures et a été hospitalisée.
Vendredi matin, une fillette âgée de 9 ans a été enlevée et violée par un homme « d’un certain âge » alors qu’elle allait faire des achats dans une échoppe de son quartier à Doujani.
« Faizina est sortie de chez elle parce que sa grand-mère lui avait demandé d’aller au duka (épicerie, ndlr) de quartier pour acheter du savon », révèle Mayotte Orange. Après ses courses, la fillette a été abordée par son bourreau circulant au volant d’une « voiture blanche ». Celui-ci lui aurait proposé de monter à bord pour lui indiquer le chemin menant vers une autre boutique. Ne se doutant de rien, la petite fille a accepté mais une fois arrivés sur place, ils ont trouvé porte close.
Le présumé violeur a alors demandé à sa proie de l’accompagner pour chercher une autre échoppe se trouvant du côté de Passamainty. Mais cette fois, Faizina n’a pas voulu suivre cet homme : l’individu a ensuite ligoté l’enfant sur le siège de la voiture avant de l’emmener de force jusqu’à Tsararano.
C’était sur un chemin peu fréquenté que l’homme a violé l’enfant. Après avoir été abusée sexuellement et battue, la fillette a ensuite été jetée par son agresseur sur la chaussée, « en sang et en larmes », à Doujani.
Souffrant de graves blessures, la petite victime a ensuite été secourue par des passants, qui l’ont ramenée chez sa mère. Vers 10 heures, les policiers ainsi que les pompiers ont été avertis, et se sont rendus sur les lieux pour prendre en charge l’enfant. Celle-ci a rapidement été conduite au centre hospitalier de Mayotte (CHM) pour y recevoir des soins.
A l’heure actuelle, l’auteur de l’agression est toujours activement recherché par les forces de l’ordre mahoraises. L’enquête confiée à la police avance à grand pas.
Ce viol a provoqué un vif émoi à Doujani, où certains habitants prévoient d’organiser une marche blanche dimanche 16 février pour protester contre cet acte de barbarie.
Dans un communiqué, le conseiller général de Mamoudzou 2 Zaïdou Tavanday a vivement condamné cette agression barbare : « au nom de tous, j’ai exprimé aux parents de la petite fille, notre dégoût face à cette horreur et aussi notre solidarité dans ces moments de douleur extrême. Les habitants, sous le choc, ont fait une grande prière collective à la place publique de Doujani 2. Sous mes conseils, ils ont accepté de renoncer à toute action à chaud. Un comité est constitué, une marche citoyenne est envisagée le Dimanche 16 février, pour dénoncer cela. La résistance citoyenne est l’une des armes absolues dont nous disposons pour lutter contre ce fléau, ce cancer qu’est la violence, sous toutes ses formes. La sécurité des biens et des personnes c’est de la responsabilité de l’Etat. En réalité, la sécurité c’est une co-production de tous. Les polémiques sont contreproductives. C’est ensemble, l’Etat, les élus, les associations, les parents, les habitants… que nous devons engager la bataille. »