Les 348 passagers du paquebot "Spirit of Adventure" (esprit d’aventure !) n’oublieront pas de sitôt cette croisière. Alors que le bateau de plaisance se rendait à Zanzibar après avoir jeté l’ancre à Nosy Be, il a été pris en chasse par un hors-bord, comme ceux fréquemment utilisés par les pirates dans cette zone.
Jeudi 13 janvier au moment de l’attaque, Franck Allica - le capitaine du bateau de croisière battant pavillon britannique - a immédiatement lancé les machines à plein régime et a réussi à distancer les assaillants qui ont essayé pendant un peu moins d’une heure de monter à bord avant d’abandonner. Le "Spirit of Adventure" était en croisière dans l’Océan Indien pour deux semaines, un trajet qui l’a amené à découvrir les charmes de l’île Maurice et de Madagascar.
Cette attaque confirme que la piraterie est plus que jamais présente dans cette partie de l’Océan Indien. A terme, cela risque de porter atteinte à l’industrie touristique de la zone qui attend beaucoup de la venue de luxueux bateaux tel le "Spirit of Adventure".
Dans les colonnes de Lexpress de Madagascar, Susie Browne - une femme de 73 ans qui se trouvait à bord du bateau de plaisance - témoigne : « ce fut une épreuve vraiment terrifiante. Par mesure de sécurité, les passagers ont pris place dans le salon ».
Du côté de l’équipage, pas question de dramatiser cette attaque : « nous ne pouvons confirmer s’ils étaient vraiment des pirates », avance leur porte-parole, Paul Green. Toutefois, les premiers éléments soulignent qu’il pourrait s’agir d’une attaque de pirates somaliens.
A noter : ce paquebot de luxe "The Spirit of Adventure" était en croisière dans l’océan Indien pendant deux semaines. Après avoir fait escale à Maurice, ce bateau de plaisance a navigué jusqu’à Toamasina où il a jeté l’ancre début janvier. Après une courte escale, ce navire a continué sa traversée jusqu’à Antsiranana, puis à Hellville selon Lexpress de Madagascar.« Le Spirit of Adventure a été escorté par une équipe de sécurité malgache au cours de sa traversée entre ces trois villes », indique un officier supérieur du Centre des opérations maritimes de Madagascar.