Au terme d’une brève visite à Mayotte jeudi, le ministre du travail, Xavier Bertrand, a maintes fois répété que « Nicolas Sarkozy aime Mayotte ». Pour ainsi dire que même si le président-candidat n’a pas fait de détour dans ce 101è département français lors de sa campagne à La Réunion la veille, il « a toujours défendu Mayotte et fera tout pour Mayotte ». D’ailleurs, le ministre n’a pas manqué de rappeler les mesures que prévoit le candidat UMP pour les Mahorais s’il est reconduit à son poste.
Le ministre du travail, Xavier Bertrand, est venu défendre le bilan du premier quinquennat de Nicolas Sarkozy jeudi à Mayotte lors d’une visite de trois heures. « L’avenir de Mayotte se construira dans le développement et avec l’emploi et le travail, et jamais jamais dans l’assistanat, voilà encore le message de Nicolas Sarkozy », a fait valoir l’émissaire à son arrivée.
Quelques mesures ont été annoncées hier, parmi elles, la question du pouvoir d’achat. « Si le transport seul explique les prix élevés, on peut le comprendre. Mais nous prendrons 6 mois pour faire le point avec l’autorité de la concurrence sur d’éventuelles marges et le gouvernement donnera autorité pour qu’il y ait cession de magasins », a promis le ministre.
Il a également rappelé son avis favorable à la création d’une piste plus longue au sein de l’aéroport mahorais. « La première démonstration en est l’extension en cours de l’aérogare », a-t-il souligné.
Devant la presse mahoraise, Xavier Bertrand a expliqué que la départementalisation de Mayotte était « du sur mesure ». « Vous pensez qu’on a oublié Mayotte ? Et les 32 M d’euros pour les collèges et les lycées alors que la départementalisation c’est la gauche et M. Hollande qui l’ont portée au Conseil constitutionnel pour casser la dynamique », a rappelé le ministre.
Concernant la caisse de sécurité sociale de Mayotte, l’émissaire de Sarkozy a indiqué qu’un protocole sera validé lors d’une rencontre avec le directeur général de l’UCANS (Union nationale des Caisses de sécurité sociale) le 12 avril prochain. « Et pour la Caisse d’allocation familiale nous sommes moins avancés », devait-il cependant admettre.
Concernant la question de l’immigration, Xavier Bertrand a promis de « renforcer la pression ». « Ce n’est pas être ferme pour être ferme, mais si nous voulons maintenir notre système de protection sociale il faut davantage de gens qui travaillent, l’assistanat n’est pas une solution, et lutter contre les abus, les excès et les fraudes. Mais aussi contre l’immigration clandestine et limiter l’immigration légale car si avant beaucoup venait pour un emploi, aujourd’hui ils viennent pour des allocations », a-t-il expliqué.
Opposé farouchement au vote des étrangers aux élections locales, le ministre a martelé une fois de plus que « la nationalité et la citoyenneté ça ne se partage pas ! ».
Source : malango-actualite.fr