Le passage du ministre délégué aux affaires européennes, Thierry Repentin, à Mayotte, a été l’occasion pour les acteurs locaux de présenter les projets pouvant être éligibles aux fonds européens.
C’est sous une pluie battante que s’est effectuée la première journée de visite du ministre Thierry Repentin à Mayotte hier. Dès son arrivée, le chargé des affaires européennes au sein du gouvernement Ayrault s’est rendu au siège du Tama, une association œuvrant dans la protection des enfants ainsi que l’insertion sociale et professionnelle. Durant la visite, deux projets de l’association ont été présentés au ministre dont un sur le « placement des mineurs isolés en milieu ouvert ». Ce dernier a aussitôt assuré que « la problématique des mineurs isolés est bien éligible aux fonds européens ».
Il a annoncé par ailleurs la validation par le Conseil européen d’une résolution autorisant une collectivité locale à « ouvrir ses marchés publics à l’économe sociale et solidaire ». « Les Etats ont deux années pour la traduire dans le droit national », a-t-il souligné sur des propos rapportés par Le Journal de Mayotte.
Au Conseil général, les principaux axes des programmes opérationnels européens FEDER, FSE (fonds social européen), IEJ (
emploi des jeunes), CTE (coopération transfrontalière ) mais aussi FEADER (fonds agricole), ont été exposés au ministre. Ce dernier a salué le fait que le Conseil Général- par le biais d’Enfanne Haffidou, directeur général adjoint de l’économie et du développement durable et ses principaux collaborateus- et la préfecture locale – représenté par Philippe Laycuras, secrétaire général chargé des Affaires régionales, et les siens- travaillent en parfaite connexion dans la définition des axes prioritaires à Mayotte.
Thierry Repentin devait cependant préciser une chose : « Ce n’est pas que de l’aménagement et de la construction. Ce qu’on va vous demander, c’est d’avoir un programme équilibré avec des actions sociales et d’accompagnement de la population ».
Il espère que le 101è département puisse mettre en place d’autres projets pouvant s’inscrire sur les programmes de financements de l’UE, tel l’Horizon 2020 pour les entreprises innovantes ou encore les aides proposées par la Banque européenne d’investissement en faveur de l’entreprenariat, la santé ou encore l’éducation.
« Il y a des moyens. La France s’est battue pour avoir un gros budget européen. Je vous demande de tout dépenser, sinon, c’est de l’argent qui ferait défaut à votre territoire et aux habitants de Mayotte », a-t-il alors insisté, rappelant au passage les directives du commissaire européen Johannes Hahn, lorsque celui-ci a visité Mayotte en octobre dernier. « Il (l’émissaire de l’UE, ndlr) veut s’assurer que l’argent de l’Europe sera bien utilisé », a réitéré le ministre Repentin.
En tout cas, le 101è département entend tout mettre en œuvre pour pouvoir avancer dans ce vaste chantier. Ainsi, une première vague de projets seront soumis au vote des conseillers généraux dès ce 25 février avant d’être examinés à Bruxelles, probablement d’ici fin mars. A noter que le Fonds de cohésion s’établit à 340.000 euros pour le 101è département.
La visite en territoire mahorais se poursuit ce vendredi pour Thierry Repentin. Il devra rallier ensuite
la Réunion.