Une pétition contre la violence et l’insécurité à Mayotte a été lancée sur la toile depuis quelques jours, récoltant plus d’un millier de signatures.
Adressée directement à Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur, une pétition contre la violence et l’insécurité à Mayotte circule sur internet depuis le 4 décembre dernier.
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Depuis plusieurs mois, Mayotte est touchée par une vague de violences et de cambriolages d’une ampleur et d’une rapidité extrêmement inquiétante et touchant l’ensemble de sa population », indique la pétition.
En guise de preuve indéniable pour étayer cette insécurité grandissante, la pétition rappelle que « Mamoudzou, chef-lieu de l’île, est devenu la 5ème ville la plus cambriolée de France. Les violences à la personne ont également explosé et touchent aujourd’hui l’ensemble du territoire de façon brutale et quotidienne ».
« Cette montée de l’insécurité à Mayotte nuit à son attractivité et fait fuir les compétences et les investisseurs. Inexorablement, ce phénomène fait de Mayotte un territoire où il ne fait plus bon vivre et même une île proche de l’explosion », déplore la pétition mise en ligne sur le site avaaz.org.
La pétition, visant la barre de 10 000 signatures, en a déjà récolté quelque 1 350, près de cinq jours après son lancement, selon les chiffres relevés sur le compteur du site avaaz.org ce lundi 9 décembre à 15h, heure de Mayotte.
La pétition dresse un constat désolant puisque « le sentiment d’impunité se développe et l’idée de se faire justice soi-même fait déjà beaucoup de dégâts ». Avant de demander « un engagement sans précédent de l’État afin d’éradiquer ce phénomène à Mayotte ».
Cette pétition énumère plusieurs « sources de cette montée de l’insécurité » sur l’île au Lagon, dont entre autres, « un manque de moyen et d’organisation des services de police et de gendarmerie, un manque de structures éducatives et de places d’hébergement pour les milliers de mineurs isolés, un manque de moyens juridiques adaptés, un manque de perspectives économiques et professionnelles… ».
Alors, « Agissons avant qu’il ne soit trop tard ! », conclut la pétition, lancée à près d’un mois avant la visite de Manuel Valls sur le sol mahorais, prévue au début de l’année prochaine.