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Le social dans le département français a organisé une conférence-débat sur les enjeux autour de la protection de l’enfance. Des discussions importantes, mais dont la mauvaise préparation lance déjà un reflet inquiétant sur l’avenir social à Mayotte.
Mayotte va accueillir une conférence-débat sur la protection de l’enfant avec pour objectif de réunir tous les départements d’outre-mer. Malheureusement, un manque clair de préparation de la part des organisateurs n’a pas permis d’obtenir l’effet escompté. La nouvelle directrice du Centre national de la Fonction Publique Territoriale (CNFPT), Mylène Joseph-Filin, a expliqué la raison de ce retard. "Cette rencontre a dû être repoussée en raison du conflit social, et reste une préparation des Journées Territoriales de l’Enfance, qui rassembleront tous les Outre-mer". Ainsi, il a été finalement décidé que la conférence ultramarine sur la protection de l’enfance se tiendra à Mayotte, du 20 au 22 novembre 2018.
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L’objectif par ce partage est "de tisser un réseau ultramarin qui portera nos problématiques communes sur le plan national", a fait valoir Issa Issa Abdou, le 4e vice-président du CD chargé de l’Action sociale et de la Santé. Pour Antoissi Abdou-Lihariti, directeur de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE), cette conférence-débat sur la protection de l’enfance en Outre-mer sera également l’occasion d’élargir les discussions sur ce thème dans la zone. "Les enjeux régionaux impliquent que nous convions les Comores et Madagascar. La vraie plus-value serait la prise de conscience d’un travail conjoint sur la protection de l’enfant. Car si l’ASE est étroitement liée au problème de la parentalité, elle ne peut se substituer aux parents", a relevé le responsable.
Outre le débat en Outre-mer quant à la protection de l’enfance, Issa Issa Abdou a également fait valoir les actions menées dans un contexte évolutif sur les mineurs isolés. D’après lui, la forte hausse de 3 000 mineurs recensés en 2012 est en train de se résorber. Un schéma de l’enfance aurait même été adopté dans ce cadre avec la formation et la multiplication des familles d’accueil. Le vice-président du CD chargé de l’Action sociale et de la Santé fait état de 100 familles d’accueil à Mayotte. Outre cette mesure, il a également mis en place des tiers dignes de confiance telle l’Action éducative en milieu ouvert qui ouvre 400 places ou encore la prévention spécialisée à Dembéni. Dans le cadre de ces efforts pour la protection de l’enfance, Issa Issa Abdou annonce la prochaine "arrivée des Unités de vie et la PJJ vient de confirmer que l’appel d’offres a été lancé sur le Centre Educatif renforcé."
L’actualité aurait incité à aller plus loin. Issa Issa Abdou aurait rencontré plusieurs fois Sylvie Especier, en charge des questions sociales au sein de la Délégation interministérielle. Pour rappel, toutes les actions ont été mises en place par le biais d’une compensation due par l’État au conseil départemental depuis 2009. "Nous avons pris nos responsabilités, tout en appelant l’État à faire pareil en matière de lutte contre l’immigration clandestine. J’ai dit à la délégation que si nous arrivions à prendre en charge les enfants actuellement en souffrance, il ne faut pas que demain il y en ait autant", rappelle le haut responsable.
Source : mayotte.orange.fr
